La mode du BYOD (bring your own device), qui selon une étude réalisée par IDC et IBM auprès de 300 DSI toucherait en France deux salariés sur trois, pose comme on le sait des problèmes de sécurité (qui peuvent notamment être contournés grâce aux Virtual Desktop Infrastructures ou VDI).

Ce qui ne l’empêche pas de se propager aux Etats-Unis, où de plus en plus d’entreprises l’encouragent. De terminal secondaire, la tablette ou smartphone a ainsi tendance à remplacer le bon vieux desktop. Un phénomène qui pose un autre problème aux revendeurs cette fois. En effet, le salarié a plutôt tendance à se fournir auprès de la distribution grand public. A moins qu’il ne soit contraint, par son employeur – qui finance tout ou partie de l’achat – de s’adresser à un fournisseur désigné.

Outre-Atlantique le BYOD est pris au sérieux par les revendeurs qui jouent à fond la carte de la diversification à l’instar de Saratoga Technologies, un VAR qui tire désormais un tiers de son chiffre d’affaires de la vente pure, un autre tiers de services et le derniers tiers du cloud computing, ce dernier étant par essence un accélérateur du BYOD dans la mesure où il ne nécessite pas le stockage de données dans le terminal.


« Si Vous êtes un VAR de la vieille école qui réalise une bonne part de son chiffre d’affaires en vendant des produits, mon hypothèse est que cela (le BYOD) va impacter négativement votre business dans la mesure où de plus en plus de terminaux sont disponibles à travers les réseaux de grande distribution. Et votre capacité à vous ériger en « Je suis l’unique endroit dans la ville où acheter ce produit » est très réduit », explique le patron de la société à nos confrères de CRN.

Ce dirigeant affirme par ailleurs qu’il tire désormais une partie – modeste – de ses revenus de l’intégration des terminaux personnels au système d’information de l’entreprise.

Le responsable d’un autre prestataire de services IT estime lui aussi que l’univers du PC traditionnel est bel et bien mort, mais qu’il existe pour les VARs d’autres gisements de croissance du côté des serveurs et du calcul haute performance (HPC).