La réticence affichée par Microsoft envers le portage d’Office sur iPad coûte cher à l’éditeur estime l’analyste de Morgan Stanley, Adam Holt, dont les propos sont repris par AppleInsider. Le spécialiste a calculé que Microsoft laisse ainsi échapper un pactole annuel de 2,5 milliards de dollars.

Se basant sur le taux d’installation de la suite sur les Mac qu’il situe entre 30 et 40%, il évalue en effet le potentiel d’utilisation d’Office par les possesseurs d’iPad à 30%.

Adam Holt estime que la firme de Redmond aurait intérêt à ouvrir sa plateforme Office 365 à iOS – et même à Android – au lieu de développer une application native, évitant ainsi la commission de 30% qu’Apple prélève sur les applications tierces.

Cela dit, Microsoft est confronté à un dilemme. Soit il autorise l’implémentation d’Office sur iPad et met ainsi en péril l’avenir de sa Surface Pro, dont un des arguments forts est justement de pouvoir accueillir ladite suite. Soit il fait une croix sur les confortables revenus que pourraient lui rapporter ce portage.

Steve Ballmer attend peut-être avant de se prononcer de voir comment est accueillie la version Pro de la tablette Microsoft. La firme évoque des ventes sensationnelles et des ruptures de stock, sans toutefois donner le moindre chiffre. Une chose est sûre, on est loin, très loin même du succès vertigineux des lancements d’iPad.