Dans le cadre de France 2030 et de la seconde phase de la stratégie nationale en intelligence artificielle (2021-2025), le gouvernement initie un nouveau dispositif dédié à l’IA de confiance. Opéré par Bpifrance, l’appel à projets « Démonstrateurs d’intelligence artificielle de confiance (DIAC) » a été lancé début avril.

Alors que déferle la vague des IA génératives, son objectif est de soutenir le développement d’innovations matérielles, logicielles et systèmes visant à assurer la maturation et la démonstration de systèmes fonctionnels critiques intégrant de l’intelligence artificielle de confiance (sûreté et sécurité, robustesse, explicabilité, éthique).

Par ailleurs deux autres appels à projets existants sont prolongés pour désigner de nouveaux lauréats. Le premier est opéré par la Banque des Territoires et porte sur les « Démonstrateurs d’intelligence artificielle dans les territoires (DIAT) ». Ces démonstrateurs devront « faire usage d’une IA frugale en énergie et/ou en données au service des défis et objectifs environnementaux des collectivités et des services publics. »

Le second opéré par Bpifrance a pour objet « « Maturation technologique et démonstration de technologies d’intelligence artificielle embarquée ». Il s’agit ici de « solutions dans un système embarqué, au plus proche du capteur (notamment mobilités, IIoT ou IoT grand public, dispositifs médicaux, réseaux d’énergie, infrastructures urbaines ou infrastructures de télécommunications, équipements agricoles) ». L’accent est mis notamment sur le développement d’architectures matérielles.

Ces dispositifs ont été présentés le 29 mars par Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications, lors de l’événement FD3 organisé à la Station F par France Digitale et l’Institut Prairie. Ils représentent un budget d’investissement total de 120 millions d’euros.

« L’intelligence artificielle prend une place de plus en plus importante dans notre économie et notre société. Notre action dans le cadre de la stratégie nationale pour l’intelligence artificielle est donc essentielle pour assurer que la France tienne son rang de leader mondial, s’appuyant sur l’excellence de sa recherche et de son entrepreneuriat. Les annonces d’aujourd’hui sont des étapes importantes pour développer l’IA dans les territoires, l’IA embarquée et l’IA de confiance. D’autres suivront », déclare le ministre dans un communiqué.

La seconde phase de la stratégie nationale en intelligence artificielle a été lancée le 8 novembre dernier. Dotée d’une enveloppe de 2,2 Md€ sur 5 ans, elle vise à accroitre le nombre de talents formés, soutenir le développement et l’innovation et accélérer la diffusion des technologies d’IA dans l’économie.