Microsoft lancera sa trentième compétence partenaires le 15 juin. Destinée aux petits revendeurs, cette compétence requiert de maîtriser à la fois son offre cloud et sur site. Bien que critiques, les partenaires devraient l’adopter en masse.
Comme nous l’avions évoqué la semaine dernière, Microsoft enrichit son programme partenaires en lançant le 15 juin sa trentième compétence. Une compétence un peu particulière puisqu’elle s’adresse aux petites entreprises (sans limite de taille toutefois) ayant peu de ressources techniques certifiables.
Pour rappel, le niveau gold suppose normalement de certifier quatre MCP (Microsoft Certified Professional) et le niveau silver deux. La compétence petite entreprise (small business dans la terminologie Microsoft) nécessitera deux fois moins de ressources certifiées. Ainsi, deux MCP suffiront pour le niveau gold et un pour le niveau silver. Un argument de taille pour les petits partenaires qui pourront justifier d’une certification gold Microsoft à moindres frais.
Autre particularité : il s’agit de la première compétence faisant cohabiter une expertise sur ses offres cloud et sur ses offres traditionnelles. Chaque MCP devra justifier d’une aptitude sur son offre Office 365 (administration ou déploiement) et d’une autre sur Windows 7 ou Windows Small Business Server 2011 (configuration).
À ceux qui s’offusquent de ce que l’éditeur les oblige de cette manière à promouvoir des offres cloud qu’ils jugent moins rémunératrices que ses offres traditionnelles et à lui livrer leur fichier client, Gwénaël Fourré, directeur marketing partenaires France répond que c’est le rôle de Microsoft de préparer les partenaires à l’avènement du cloud.
Il énonce à l’appui de ses dire les dernières prévisions d’IDC (février 2012) qui estime que le cloud pèsera à l’horizon 2015 7,7% du marché français des prestations de services informatiques contre 1,7% en 2012 pour atteindre 1,2 Md€ de chiffre d’affaires. Soit 72% de croissance par an au cours des trois prochaines années.
De leur côté, les partenaires que nous avons interrogés reconnaissent que le marché des PME n’est pas encore mûr pour le cloud mais se déclarent tout de même décidés à investir dans cette nouvelle compétence, en laquelle ils disent croire.