Les candidats à la spécialisation Small business que Microsoft s’apprête à mettre en œuvre devront obligatoirement se former à l’administration et/ou au déploiement d’Office 365. Une mesure décriée.

À peine dévoilés, déjà contestés. Microsoft vient de préciser les prérequis que les partenaires devront remplir pour obtenir sa nouvelle spécialisation PME annoncée en mars. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que les critères retenus pour cette accréditation ne font pas l’unanimité.

Certes, le nombre de personnes que les partenaires devront certifier pour décrocher le précieux sésame a été divisé par deux par rapport aux autres spécialisations (une seule suffit pour le niveau silver et deux pour le niveau gold contre respectivement deux et quatre en temps normal). Mais les personnes certifiées (ou MCP) devront nécessairement valider leur capacité à administrer et/ou à déployer Office 365.

Une exigence qui fait bondir certains candidats à la spécialisation. L’un d’eux, cité par Channelweb, fait remarquer que la majorité des PME ont encore leur IT sur site. Dans ces conditions, pourquoi obliger les partenaires à se former sur une solution online en sachant que leurs clients ne sont pas prêts à l’adopter ?

Cette politique alimente l’hostilité d’une partie des partenaires de Microsoft vis-à-vis de ses solutions Saas. Ils lui reprochent en effet de ne pas leur proposer un véritable modèle d’achat-revente, les cantonnant dans un rôle d’agent. Ils regrettent également les faibles rémunérations associées à la commercialisation de ces offres.

De son côté, Microsoft justifie son choix de rendre ces compétences obligatoires par la nécessité de préparer ses partenaires au marché de demain. Le Saas sera l’une des principales opportunités des prochaines années sur le marché des PME, explique en substance l’éditeur. Pas question donc de les laisser faire l’impasse. D’autant que leurs clients se délesteront volontiers de l’administration de ces services online à leur profit, estime-t-il.