Le concepteur de capteurs intelligents pour l’industrie Oceasoft va être acquis par l’Américain Dickson. Ce spécialiste des solutions et services de surveillance de la température, de l’humidité et de la pression pour les industries (qui compte parmi ses clients Airbus et GlaxoSmithKline) est prêt à débourser 2,85 dollars par action, soit une prime de 96% par rapport au cours de clôture moyen pondéré par les volumes quotidiens sur les 60 derniers jours de négociation à la date du 23 septembre 2019, et de 101% par rapport au cours de clôture à cette date. Cela valorise l’entreprise montpelliéraine à 10,53 millions d’euros.
Un bloc d’actions détenues par Laurent Rousseau, fondateur et PDG de la société et par les fonds Vatel Capital, Soridec et Sofilaro, représentant 62,08% du capital a fait l’objet d’une promesse d’achat pour un total de 6.537.139,05 millions d’euros. En cas de réalisation de cette cession de bloc après consultation des instances du personnel d’Oceasoft et après avoir satisfait aux conditions usuelles, Dickson déposerait un projet d’offre publique d’achat simplifiée au prix unitaire identique de 2,85 euros, visant la totalité des actions Oceasoft existantes non détenues par lui directement ou indirectement. Dans l’hypothèse où serait franchi le seuil permettant la réalisation d’un retrait obligatoire, l’entreprise américaine demanderait la mise en œuvre de cette procédure. Le dépôt de l’offre publique interviendrait dans le courant du mois de novembre, pour un règlement-livraison avant la fin de l’année ou, le cas échéant, au cours du premier trimestre 2020.
Ce projet de rapprochement s’inscrit dans la stratégie de Dickson qui souhaite accélérer son développement sur les marchés européen et nord-américain des instruments de surveillance de l’environnement. Oceasoft apporterait à l’ une expertise complémentaire en matière de produits et services innovants, en particulier concernant les capteurs intelligents et connectés pour la surveillance des paramètres physiques.
Dickson a pour ambition de poursuivre la croissance d’Oceasoft et d’assurer la pérennité des équipes, du management et des marques de la société.
Créée en 2000 à Montpellier, Oceasoft emploie 70 personnes et est entrée en Bourse en 2015.
Le cours de l’action a été suspendu pendant 24 heures, dans l’attente de ce communiqué. A la reprise de sa cotation ce 25 septembre, il a grimpé de près de 96%.
La société publie par ailleurs ses résultats financiers. Au cours du premier semestre elle a engrangé un chiffre d’affaires de 3,87 millions d’euros, en croissance de 3%, pour une perte d’exploitation de 759.000 euros contre 611.000 euros un an auparavant. L’offre de Dickson représente donc un bol d’air bienvenu.