C’est l’UFC-Que Choisir qui a découvert le pot aux roses. Avenir Telecom, qui détient la licence pour l’Europe de la marque sino-américaine Yezz, assure la distribution du smartphone en France à travers sa chaîne Internity.
Pour donner un petit coup de pouce aux ventes, le responsable e-commerce de cette dernière a demandé aux vendeurs de l’enseigne de rédiger de faux avis positifs sur Amazon.com afin d’améliorer la visibilité de la marque. Demande rédigée dans deux notes internes datées du 16 et du 23 avril dernier.
Les documents, que s’est procuré l’union des consommateurs, invitait les collaborateurs à valoriser 4 smartphones en particulier en leur attribuant un commentaire » 5 étoiles » mais » pas extravagant « . Les notes de service indiquaient la marché à suivre : être titulaire d’un compte Amazon valide et rédiger les commentaires depuis leur smartphone 3G ou depuis leur domicile,
Comme par miracle, dès le 16 avril plusieurs avis positifs ont fait leur apparition sur le site Amazon.
» Certains internautes, qui n’avaient jusque-là jamais émis le moindre avis, se sont retrouvés à écrire en l’espace d’une journée des commentaires sur les 4 smartphones recommandés par le manager « , constate l’UFC-Que Choisir qui cite l’exemple d’un salarié qui a décrit le Yezz Andy A5EI comme une « très bonne entrée-de-gamme », le Yezz Andy AC5V comme un « très bon rapport qualité-prix », le Billy 4 comme un « super Windows Phone » et a décerné son » coup de coeur « au Billy 4.7. Chaque avis était bien sûr accompagné des fameuses 5 étoiles.
Interrogé par l’association de défense des consommateurs, le signataire des notes a reconnu la manoeuvre, en en minimisant toutefois l’impact. « Si j’ai demandé aux salariés de donner leur avis, c’est qu’ils sont bien placés puisqu’ils ont ces téléphones en main. La preuve, c’est que des avis négatifs ont aussi été rédigés », a-t-il expliqué.
Selon l’UFC-Que Choisir à peine une dizaine de collaborateurs d’Internity auraient consenti à rédiger des avis.