Ce n’est qu’une demi-surprise. Intel annonce l’abandon des processeurs SoFIa, ses puces Atom avec modem embarqué, ainsi que des futurs SoC Broxton, tous destinés aux mobiles et aux tablettes. Le fondeur se retire donc d’un marché où il n’a jamais percé malgré des investissements conséquents.
La semaine dernière son CEO, Brian Krzanich, expliquait dans un communiqué les 5 priorités permettant, selon lui, de faire d’une « entreprise PC, une entreprise qui fait fonctionner le cloud et des milliards de dispositifs de calcul intelligents et connectés ». Il s’agit du cloud et du datacenter, de l’internet des objets, de la mémoire et des solutions programmables telles que FPGA, de la 5G « qui deviendra la technologie clé pour accéder au cloud » et de la loi de Moore, qui inspire la société depuis qu’un de ses co-fondateurs, Gordon Moore. un beau jour de 1965, a prédit la croissance exponentielle de la puissance des processeurs. Dans ce repositionnement stratégique il y a peu de place pour les smartphones et les tablettes en tant que tel. Ces derniers deviennent ainsi des objets connectés comme les autres. Seule bonne nouvelle, les personnes impliquées dans les développements d’Atom ne vont pas rejoindre la cohorte des 12.000 postes supprimés, mais seront réaffectées à d’autres missions.
Une autre personne qui échappera au couperet est Diane Bryant, la directrice générale du Data Center Group. Celle-ci est en effet promue vice-présidente exécutive de la société. « Le datacenter est devenu un des principaux leviers de croissance pour Intel. Sous la direction de Diane, il a rapporté en 2015 le chiffre record de 16 milliards d’euros. Cela reflète le rôle accru du cloud dans la stratégie d’Intel, alors que nous sommes en train de transformer notre activité. Diane a prouvé sa capacité à étendre notre proposition de valeur afin d’accélérer l’adoption des clouds publics, privés et hybrides », commente Brian Krzanich dans un communiqué.