Inetum (ex GFI) s’apprête à changer de main. Le fond américain Bain Capital est entré en négociations exclusive pour racheter au groupe qatari Mannai Corporation les 99% du capital qu’il détient dans la maison mère de l’ESN français (Inetum SA). La  transaction pourrait être bouclée à la fin du premier semestre 2022 sur la base d’une valorisation d’environ 2,2 milliards d’euros.

Lorsque Mannai avait lancé son OPA sur GFI en 2016, l’opération avait valorisé l’entreprise 560 millions d’euros. Depuis l’ESN a doublé son chiffre d’affaires, qui est passé de 1 milliards d’euros en 2016 à 1,96 milliards d’euros sur le dernier exercice 2020. L’entreprise a fortement renforcée son assise européenne avec l’acquisition en 2019 de l’espagnol IECISA (Informatica El Corte Inglès), ainsi que son développement international avec une implantation dans 26 pays.

L’adossement à Bain Capital va lui permettre de revoir encore à la hausse ses ambitions. « Ensemble avec nos nouveaux partenaires, nous voyons un fort potentiel pour accélérer encore la croissance et les capacités d’Inetum dans toutes les activités et les zones géographiques où nous opérons », a expliqué dans un communiqué Vincent Rouaix, Président directeur-général d’Inetum (photo). Le dirigeant a déclaré aux Echos viser un chiffre d’affaires de 4 à 5 milliards d’euros d’ici 3 ans.

Bain Capital, fond de capital investissement basé à Boston, poursuit quant à lui son développement dans les services informatiques en Europe. Il avait déjà fait une acquisition majeure en 2020 en mettant la main sur le groupe italien Engineering qui emploie 11 000 personnes. Pour l’acquisition d’Inetum, Bain Capital dirige un groupe d’investisseurs dont NB Renaissance fait partie.