IBM a l’intention d’acquérir le spécialiste de la cybersécurité Resilient Systems. Dans un communiqué, le vétéran du secteur technologique explique qu’il souhaite ainsi étendre sa présence sur le marché de la réponse aux incidents. Resilient System (anciennement C03 Systems) a en effet développé une plateforme qui automatise et orchestre les différentes opérations nécessaires pour répondre aux incidents,  depuis les brèches de sécurité jusqu’à la perte d’appareils portables. Les conditions financières de l’opération ne sont pas dévoilées mais selon certaines rumeurs Big Blue mettrait 100 millions de dollars sur la table.

Cette opération intervient à un moment où certains éditeurs de solutions de sécurité informatique voient leur valorisation s’effondrer, de nombreux investisseurs estimant cette dernière surévaluée.

L’acquisition devrait être finalisée « plus tard cette année », indique IBM. La centaine de salariés de Resilient Systems rejoindront alors la division IBM Security dirigée par Marc van Zadelhoff. Parmi les futurs transfuges figurent le CEO de la société, John Bruce, précédemment vice-président de Symantec, ainsi que le directeur technique, Bruce Schneier, un spécialiste reconnu du chiffrement. « Nous souhaitons que tous ces gens nous rejoignent. Vous achetez de la technologie, mais en réalité vous souhaitez acquérir des compétences », a expliqué Marc van Zadelhoff à Reuters.

IBM a engrangé 2 milliards de dollars de chiffre d’affaires dans le domaine de la sécurité en 2015 et recruté environ 1.000 spécialistes du secteur.

En parallèle de cette acquisition, la firme d’Armonk lance une offre baptisée IBM X-Force Incident Response Services qui s’appuiera notamment sur la plateforme de Resilient  Systems,  sur le logiciel maison de détection des menaces QRadar SIEM ainsi que sur un partenariat avec le spécialiste de la sécurité des points d’accès Carbon Black pour apporter une réponse appropriée aux incidents. IBM X-Force Incident Response Services proposera également des interventions à distance post cyberattaque. En tout 3.000 consultants et chercheurs en matière de cybersécurité seront affectés à la nouvelle offre.