IBM utilisera de nouveaux centres de données d’Equinix pour accélérer sa stratégie de cloud menacée par la présence grandissante d’acteurs comme Amazon et Google.

Alors qu’IBM France marquait hier à Paris les avancées de sa plate forme Cloud basée sur Softlayer et son effort pour promouvoir les startups dans le Cloud, l’hébergeur Equinix a également annoncé que le nombre total de sites de cloud IBM sera porté à 48, ce qui permet à IBM de doubler sa présence mondiale.

Les améliorations de l’ offre «Exchange Cloud» d’Equinix, en particulier les fonctionnalités de ses interfaces de programmations (API ) ont permis ce nouvel accord dont les engagements financiers restent secrets. Désormais les connexions « privées et sécurisées » aux services de cloud computing maison s’effectueront avec un provisionning « en temps quasi-réel.»

Cette modification qui sous entend que cela ne marchait pas si bien que cela avant, s’explique par le souci urgent d’Equinix de mieux intégrer l’offre Softlayer d’IBM. Pour Equinix qui a du mal à remplir ses hectares de datacenters, le partenariat avec IBM est une aubaine.

Entre Softlayer et Open stack l’intégration n’était pas naturelle

IBM, depuis qu’il a racheté le spécialiste du cloud, Softlayer, en 2013 pour 1,2 milliards de dollars US, le fait fonctionner maintenant comme une filiale distincte. Cette structure étant même devenue fer de lance de la stratégie de cloud de Big Blue.

Rappelons que lorsqu’en juillet 2013, IBM rachète SoftLayer et ses 13 datacenters avec près de 22 500 clients utilisant plus de 120 000 serveurs, l’objectif est d’en faire sa plateforme IaaS. Son intérêt tient à sa grande capacité d’automatisation qui lui permet de se comparer aisément à AWS, les Amazon web services, qui ont tendance à gangrener les serveurs IBM.

Or, Softlayer n’est pas initialement compatible OpenStack, ce qui n’est pas très pratique. ( Ce qui se comprend aisément vu que la firme Softlayer était déjà active en 2005 alors qu’Open stack est apparu en 2010 et était poussé à l’origine par les ingénieurs de Rackspace), SoftLayer et Rackspace étant des hébergeurs concurrents.

Mais le projet d’administration a évolué dans un effort de développement open source avec l’aide de nombreux contributeurs et SoftLayer a finalement pu utiliser avec succès Open stack. Ainsi la nouvelle plate-forme de stockage d’objets de SoftLayer est construite sur OpenStack Swift et son réseau à trois niveaux. « Il s’intègre parfaitement au « compute » et à l’architecture réseau de nœud d’OpenStack, » a d’ailleurs écrit le directeur technique de SoftLayer, Marc Jones. Mais lorsque l’on parle des couches d’administration et de provisionning, il ne faut pas oublier l’essentiel : les outils de développement. A ce propos, depuis plusieurs années, le cloud d’IBM repose sur le PAAS Blue mix qui lui-même a été crée sur l’architecture Open cloud d’IBM et sur Cloud Foundry. Mais l’intégration Bluemix et Softlayer s’améliore encore. IBM a ainsi lancé récemment l’objet de stockage comme un service sur Bluemix. Le stockage d’objets est plus évolutif que le stockage de fichiers traditionnel.

Des initiatives en France

Les initiatives d’IBM à destination de l’écosystème français pour transformer de simple projets en véritable entreprise ne sont pas innocentes. La firme avait invité hier la société Mirakl qui réalise des plateformes de commerce ( Fnac, etc), pour montrer les avantages d’un partenairiat avec IBM.

Adrien Nussenbaum, directeur associé de Mirakl expliquait comment sa structure avait pu profiter de l’aide d’BM pour élargir son Offre. « Avec d’autres éditeurs, le support se résume souvent à une présentation des API… La suite sur InformatiqueNews

 

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