Big Blue et Bruxelles souhaitent développer un nouveau modèle collaboratif pour les technologies cloud basé sur l’open source. L’objectif est d’automatiser certaines interventions et de réduire les coûts.

IBM s’associe à l’Union européenne pour développer le cloud computing. Les deux partenaires entraînent à leur suite un certain nombre d’universités du Vieux Continent (Sapienza Universita de Rome, l’université libre de Bozen Bolzano, l’Imperial College de Londres, la Technische Universiteit d’Eindhoven aux Pays-Bas et l’université de Tartu en Estonie) ainsi que l’éditeur belge Collibra, spécialisé dans la gouvernance des données, au sein d’un consortium visant à démocratiser l’usage de ce que le constructeur appelle les e-sevices.

 

Une démocratisation qui passe notamment par une réduction des coûts de l’ordre de 40% grâce à l’utilisation de l’open source et à la normalisation de certaines opérations. Bruxelles et Big Blue ont en effet pour ambition d’automatiser les interventions sur le Web à travers un cloud central flexible, quels que soient les environnements matériel et logiciel. Baptisé ACSI (Artifact Centric Service Interoperation), le projet s’appuie sur l’idée de hubs d’interopérabilité développée récemment par IBM.

« Jusqu’à présent, les entreprises ont eu à investir beaucoup de temps et d’argent en opérations manuelles pour permettre à leurs activités de e-business de communiquer et de travailler de manière collaborative », justifie dans un communiqué le Dr Fabiana Fournier, en charge du consortium et responsable scientifique chez IBM Research.

La plateforme ACSI sera proposée en mode SaaS, les clients étant facturés pour l’hébergement des données, l’exécution des tâches et les coûts d’intégration. Selon le consortium, elle devrait intéresser un large éventail de secteurs d’activités, notamment la santé, l’énergie, la chaîne logistique, les services publics et l’industrie lourde.

On ne peut s’empêcher de souligner l’investissement récent et conséquent d’IBM dans le cloud computing alors qu’il y a deux mois à peine son PDG, Sam Palmisano, affirmait que l’informatique dans les nuages n’était pas un objectif prioritaire pour sa société.