Wall Street s’attendait au pire pour le second trimestre. Malgré une nouvelle baisse – la 17ème consécutive – du chiffre d’affaires, IBM a dépassé les prévisions des analystes. Le géant d’Armonk a enregistré un chiffre d’affaires de 20,24 milliards de dollars, en baisse de 2,8% sur un an. C’est 210 millions au dessus des prévisions de la bourse. Le bénéfice net chute à 2,50 milliards de dollars, ou 2,61 dollar par action, bien loin des 3,45 milliards de dollars, ou 3,50 dollars par action, enregistrés un an plus tôt. En termes non-GAAP, le BPA s’établit à 2,95 dollars. Les analystes qui s’attendaient à un impact négatif du Brexit, tablaient quant à eux sur 2,89 dollars.

La raison de cette petite performance ? Les revenus  de ce que Big Blue appelle ses impératifs stratégiques ont grimpé de 12%. Parmi ceux-ci, le Cloud fait bonne figure avec une progression de 30%, un peu en dessous toutefois des 34% enregistrés au cours du trimestre précédent. Cette activité commence enfin à payer. Les autres impératifs stratégiques  que sont notamment l’analytique (+4%), la mobilité (+43%) et la sécurité (+18%) se distinguent eux aussi. Le directeur financier, Martin Schroeter, s’est félicité au cours de la conférence de présentation aux analystes, du poids que pèsent désormais ces activités (38%). L’objectif de 40% fin 2018 est donc à portée de main. Il est vrai que la société multiplie les acquisitions dans ces secteurs.

Concernant les autres grandes activités du groupe, pas de réelle surprise. Le chiffre d’affaires des Global Services recule de 2% tandis que celui provenant de la vente de matériel plonge de 23,2%.

Pour l’ensemble de l’exercice, IBM ne change rien à ces prévisions et annonce donc toujours un BPA ajusté de 13,50 dollars, ce qui a également réconforté les analystes, sensibles comme on l’a dit à la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne. Les activités EMEA représentent en effet près d’un tiers du chiffre d’affaires global.  Le titre, en hausse de 16% depuis lundi, a encore gagné 0,7% dans les échanges après bourse.