Ce n’était plus arrivé depuis 23 trimestres, soit quasiment six ans. Trompant ainsi les prévisions des analystes, le chiffre d’affaires d’IBM a grimpé de 3,5% pour atteindre 22,54 milliards de dollars au cours du quatrième trimestre. Dans le détail, les solutions cognitives ont généré 5,43 milliards de dollars contre 5,30 milliards de dollars un an plus tôt (+ 2%). Les Global Business Services atteignent 4,15 milliards de dollars contre 4,12 milliards de dollars (+0,5%). Les Technology Services & Cloud Platforms s’établissent à 9,20 milliards d’euros contre 9,31 milliards de dollars (-1%). Fait notable, les ventes de matériel représentent 3,33 milliards de dollars contre 2,53 milliards de dollars un an plus tôt, soit un gain de 31%.  

« Les ventes de systèmes IBM Z, Power et de stockage ont été extraordinaires. Il s’agit de notre premier trimestre complet de vente du Z14. Avec un cryptage omniprésent et la capacité de traiter de nouvelles technologies telles que la blockchain nous avons ajouté de nouveaux clients et de nouvelles charges de travail à la plateforme », s’est félicité Martin Schroeter, le vice-président Global Market, lors d’une conférence téléphonique avec les analystes. Enfin, les services financiers sont quasiment stables à 450 millions de dollars. Les impératifs stratégiques (cloud, cybersécurité, analytique, réseaux sociaux et mobilité) ont grimpé de 17% à 11,1 milliards de dollars. Le cloud a lui seul a bondi de 30% à 5,5 milliards de dollars.

Sur un plan géographique, Martin Schroeter a parlé de croissance dans les Amériques et au Japon. En revanche, la situation est moins brillante dans le reste de l’Asie, pénalisée par les résultats en Chine. Les revenus baissent également dans la zone EMEA où les bonnes performances de la France, de l’Espagne, du Moyen-Orient et de l’Afrique ne parviennent pas à compenser la faiblesse des marchés britanniques, italien et allemand.

La marge brute s’établit à 48,2% contre 50,0% un an plus tôt.

Sur le trimestre, Big Blue enregistre une perte nette de 1,05 milliard de dollars, en raison notamment d’une charge exceptionnelle de 5,52 milliards de dollars liée à la réforme fiscale votée l’an dernier qui impose à un taux préférentiel les revenus des sociétés américaines réalisés en dehors des Etats-Unis. Sans cette réforme, la firme d’Armonk aurait enregistré un bénéfice de 4,8 milliards de dollars, en croissance de 1% sur un a expliqué Martin Schroeter.

Sur l’ensemble de l’exercice, le chiffre d’affaires atteint 79,14 milliards de dollars, soit une baisse d’un peu moins de 1% par rapport aux 79,92 milliards de dollars engrangés en 2016. Les impératifs stratégiques pèsent 36,5 milliards de dollars (+11%), soit 46% du chiffre d’affaires dont 17,0 milliards de dollars pour le cloud (+24%).

Pour l’exercice 2018, IBM ne prévoit pas de hausse significative. Le bénéfice ajusté par action devrait ainsi s’établir aux environs de 13,80 dollars. Dans les échanges après-bourse, le titre a reculé de 4,4%.