Dans le cadre d’une enquête pour corruption impliquant le géant technologique Huawei, les autorités belges ont perquisitionné 21 locaux, procédé à des arrestations et mis sous scellés deux bureaux parlementaires de l’Union Européenne à Bruxelles. Le Parlement européen a interdit temporairement l’accès à ses bâtiments de Bruxelles et Strasbourg à tous les lobbyistes et représentants du groupe chinois de télécommunications.
Un porte-parole du parquet belge a déclaré que l’enquête portait sur des allégations de blanchiment d’argent, de falsification de documents et de corruption visant à influencer les eurodéputé·e·s depuis 2021.
Huawei déclare prendre les allégations au sérieux et appliquer « une politique de tolérance zéro à l’égard de la corruption ou d’autres actes répréhensibles et nous nous engageons à respecter à tout moment l’ensemble des lois et réglementations applicables ».
L’influence de Huawei au sein de l’UE s’est affaiblie ces dernières années. C’était déjà le cas en Amérique du Nord. A l’instar du gouvernement américain, plusieurs pays européens ont décidé de restreindre ou d’interdire les équipements de télécommunications de Huawei, en invoquant des problèmes de sécurité nationale liés à une éventuelle ingérence du gouvernement chinois.
Huawei a fait pression sur les organes de décision en Europe et en Amérique du Nord pour contrecarrer les restrictions sur son accès aux clients et aux réseaux mobiles. Toutefois, dès début 2024, le géant chinois aurait pris la décision de réduire ses équipes de lobbying aux Etats-Unis et au Canada. Peut-être estimait-il sa cause déjà perdue sur ce territoire.