HP est sur le point de céder le contrôle de sa filiale chinoise H3C, spécialisée dans les équipements réseaux pour les entreprises, au Tsinghua Unigroup, contrôlé par l’empire du Milieu, révèle le Wall Street Journal.

La firme de Palo-Alto a entamé en octobre dernier des pourparlers avec plusieurs fonds d’investissements chinois pour céder 51% de sa filiale.

 » Les serveurs pourraient faire l’objet d’une opération distincte « , ont indiqué plusieurs sources au quotidien économique sans plus de précisions. Selon elles, la vente pourrait intervenir d’ici quelques semaines.

A l’origine co-entreprise d’Huawei et de 3Com, H3C est devenue une filiale à 100% du second en 2006. Elle est entrée dans la galaxie HP lors du rachat par ce dernier de 3Com en 2010  pour 2,7 milliards de dollars.
Evaluée à 5 milliards de dollars, H3Ci emploie 5.000 personnes dans le monde.
La société revendique la première place sur le marché chinois des switches LAN et des routeurs professionnels.

HP doit faire face à une certaine désaffection envers ses produits réseaux en Chine suite aux révélations d’Edward Snowden sur les agissements de la NSA. La cession du contrôle de H3C à un groupe lui même contrôlé par le gouvernement permettrait de lever cet obstacle, tout en permettant à HP de profiter des coûts de fabrication intéressants de sa filiale.

Appartenant pour 51% à l’université d’Etat Tsinghua, le Tsinghua Unigroup a acquis en 2013 les fabricants chinois de microprocesseurs RDA Microelectronics et Spreadtrum. Intel a annoncé au mois de septembre avoir pris une participation de 1,5 milliard de dollars dans le groupe pour faciliter son accès au marché chinois.