Un peu plus d’un mois après son arrivée aux commandes du groupe, Meg Whitman a pris sa décision. Et elle a le mérite d’être sans équivoque : la division restera partie intégrante du groupe HP en raison de sa « profonde intégration » notamment sur le plan des approvisionnements.

C’est exactement la conclusion à laquelle étaient arrivés certains de ses concurrents comme Cisco ou Dell. Dans un mémo interne qui avait fuité, le premier estimait que la séparation de l’activité PC du reste du groupe aurait gravement nuis au réseau de distribution de HP en obérant sa capacité à vendre le reste du portfolio. L’équipementier avait même estimé que cela aurait pu diminuer de 50% le temps consacré par les partenaires à vendre les produits HP et de 35% la taille des projets, ouvrant la porte aux offres des concurrents.

Le constructeur note au passage que les coûts engendrés par une scission auraient dépassé les bénéfices escomptés. Cela aurait obligé le groupe à afficher une charge exceptionnelle de 1,5 milliards de dollars immédiatement et d’y ajouter 1 milliard supplémentaire dans ses comptes annuels. Ainsi se clôt un véritable psychodrame qui a duré deux mois et qui aura profondément déstabilisé le groupe tant en interne qu’en externe.