Les salariés de HP France viennent d’obtenir un budget de 3,2% d’augmentation des salaires pour 2012 à l’issue de la négociation annuelle obligatoire (NAO). Pas mal si l’on considère que l’enveloppe consacrée aux augmentations n’avait plus dépassé 3% depuis 2005 chez HP France. Au passage, a présence du PDG, Gérald Karsenti, lors de la dernière réunion NAO le 26 octobre, a été interprétée comme un signe positif par les organisations représentatives, qui y voient une volonté de renouer le dialogue social.
Une volonté de dialogue qui s’est illustrée par des avancées décisives sur plusieurs points spécifiques (augmentation de l’abondement de l’épargne salariale, linéarisation des pentes de la partie variable des commerciaux, augmentation des astreintes pour les salariés HPF historiques et HPCCF…).
Des avancées à nuancer toutefois selon les organisations représentatives qui soulignent que la totalité de ce budget – exception faite des 0,2% correspondant aux augmentations légales – doit être répartie au mérite, c’est-à-dire à la discrétion des managers en fonction de la notation obtenue par les salariés. Or, l’année dernière 40% de l’effectif n’avait pas été augmenté.
Autre motif d’insatisfaction : la répartition discrétionnaire des primes de fin d’année (VPB), qui là encore ne profitent qu’à 60% de l’effectif, et la non transparence des augmentations dites off-cycle, c’est-à-dire hors du processus NAO. Des augmentations qui ont un impact non négligeable puisque l’année dernière le budget effectif des augmentations avait approché les 3% alors que l’enveloppe officiellement attribuée ne dépassait pas 0,47%.