Salari_SteriaAprès trois semaines d’actions quotidiennes, le syndicat Steria Avenir a obtenu une réouverture de la NAO sur les salaires. Mais la première réunion, qui s’est tenue hier, a semble-t-il déçu les participants.


Premier résultat de la mobilisation du syndicat Steria Avenir ? Toujours est-il que la direction de la SSII a tenu hier la première réunion de la négociation annuelle obligatoire (NAO) sur les salaires, laquelle était pourtant bloquée depuis plusieurs mois. Mais, selon différentes sources syndicales, les représentants des salariés présents sont repartis déçus de cette réunion. « La direction n’a proposé qu’une augmentation de 1,5% de la masse salariale quand la moyenne des confrères tourne plutôt autour de 2 à 2,5% », déplore l’un d’eux.

Qui plus est, cette augmentation sera individuelle et ne s’appliquera qu’à partir du 1er mai « en dépit de la promesse initiale de la rendre rétroactive au 1er janvier », souligne un autre. Ramené à l’année, cela ne représente que 0,9% de bonus. La SSII économiserait ainsi 1,2 M€.

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L’autre grief formulé à l’encontre de la direction porte sur la forme. « À aucun moment, on n’a senti une réelle volonté de négociation de la part de la direction, estime un participant. En fixant la deuxième réunion NAO au 3 mai, on sait que l’objectif est d’imposer des décisions unilatérales ». Le syndicat Avenir rappelle qu’aucun accord NAO n’a été signé depuis 2000.

Ce dernier fait valoir dans un tract que « la NAO ne se résume pas à prendre des décisions sur les augmentations de salaires ou le calcul des salaires variables » mais que « la négociation doit porter sur la suppression des écarts de rémunération entre hommes et femmes [et] sur la durée effective et l’organisation du temps de travail »…

Du coup, Steria Avenir fait savoir qu’il n’a pas l’intention suspendre son action de mobilisation engagée il y a près de trois semaines. Celle-ci consiste pour l’essentiel à tracter quotidiennement devant quelques-uns des principaux sites franciliens de la société, voire de certains sites clients – comme cela s’est produit sur celui de la Société Générale au septième jour pour protester contre la non application de l’accord d’entreprise sur le travail posté – afin d’alerter les salariés de l’entreprise sur ses pratiques sociales et obtenir un véritable dialogue social.

Cet activisme a fini par irriter le directeur général Olivier Vallet qui, dans un mail envoyé hier à tous les salariés, s’est dit « choqué par la nature des informations diffusées car elles ne reflètent en rien la situation réelle de notre entreprise. […] Chaque jour cette communication, relayée à l’extérieur de notre entreprise, entache la réputation de Steria ».