Google applique avec une belle rigueur l’optimisation fiscale, à la mode « double irlandais-sandwich hollandais ». Selon Reuters, qui a analysé les comptes de la filiale néerlandaise du géant de la recherche en ligne, Google Netherlands Holding BV, publiés la semaine dernière, indique que celle-ci a transféré une bonne partie des revenus non-Américains du groupe, soit 10,7 milliards d’euros, vers Google Ireland Holdings, une filiale enregistrée en Irlande mais basée aux Bermudes.

Un accord vieux de 10 ans signé avec le gouvernement irlandais permet à Alphabet (la nouvelle raison sociale du groupe) de profiter d’un taux d’imposition de 6% pour les bénéfices enregistrés en dehors des Etats-Unis. Cela représente environ le quart du taux moyen appliqué sur les marchés étrangers.  Comme le précise Reuters les Bermudes appliquent un taux de zéro pour-cent. Quant à la filiale néerlandaise, une simple boîte aux lettres, elle a versé l’an dernier en tout et pour tout 2,8 millions d’euros d’impôts au trésor.

Interrogé par l’agence, un porte-parole de Google a benoîtement indiqué que la société appliquait les règles fiscales appliquées dans les pays où elle opérait.

En vertu d’un accord passé récemment avec le fisc britannique, Google va débourser 130 millions de livres (167 millions d’euros) pour régler ses arriérés fiscaux depuis 2005, Une somme que l’opposition travailliste a qualifié de dérisoire, le chiffre d’affaires couvrant la période se montant à 24 milliards de livres (31 milliards d’euros).

Le géant du net a promis d’enregistrer désormais au Royaume-Uni les revenus réalisés dans le pays et donc y régler ses impôts.