Fruit de discussions entamées en juillet dernier avec le gouvernement, Fujitsu annonce un investissement de plus de 50 millions d’euros sur cinq ans afin de soutenir l’innovation digitale en France.

Deuxième plus grande économie européenne, la France abrite par ailleurs un grand nombre d’entreprises du Fortune Global 500. Par ailleurs, l’Hexagone bénéficie d’un bel écosystème en matière d’intelligence artificielle, incluant des compétences en machine learning et en deep learning.« La France est un marché stratégique important pour Fujitsu. Non seulement en raison du pourcentage élevé d’entreprises françaises qui voient le numérique comme une priorité, mais aussi compte-tenu du nombre important de talents présents sur le territoire, qu’il s’agisse de mathématiciens, d’ingénieurs ou de la communauté dynamique de startups », explique dans un communiqué François Fleutiaux, vice-président senior et directeur des ventes chez Fujitsu EMEA.

La société va ouvrir un Centre d’excellence (CoE) au sein de l’incubateur de l’École Polytechnique, le Drahi X-Novation center au pôle de recherche de Paris-Saclay. Ce centre, qui s’appuiera tout particulièrement sur l’analyse prédictive et les autres technologies d’analyse de données, collaborera avec les unités de recherche et de développement commercial du groupe spécialisées dans l’intelligence artificielle afin de développer des technologies et des services dans les domaines du machine learning, du deep learning et du langage naturel. Il développera également des solutions destinées au retail et à l’industrie dans les domaines de l’IoT, du marketing digital et de la sécurité. Les productions du CoE seront ensuite commercialisées à travers la plateforme Fujitsu Digital Business Platform MetaArc.

Par ailleurs, le centre d’excellence offrira la possibilité aux startups basées au Drahi X-Novation center de participer aux projets de développement. Il accueillera également les étudiants et les stagiaires de l’École Polytechnique qui pourront participer à des projets de recherches basés sur des problématiques clients réelles. Des liens similaires seront établis avec d’autres grandes écoles d’ingénieurs et universités de recherche basées en France.

Dès le mois d’avril, Fujitsu s’associera avec l’Inria pour mettre en place un programme de recherche afin de développer de nouvelles technologies d’apprentissage de l’intelligence artificielle, basées sur les mathématiques et l’informatique de pointe. L’accent sera notamment mis sur l’interprétation des données issues des objets connectés. Les résultats de ces recherches seront ensuite intégrés à l’offre d’IA de Fujitsu, la plateforme « Human Centric AI Zinrai ».

Après avoir acquis les startups françaises RunMyProcess et UShareSoft, le constructeur poursuivra sa collaboration avec les jeunes pousses de l’Hexagone. Fujitsu collabore avec Scality depuis novembre 2016 dans le cadre d’une expérimentation portant sur le stockage froid des données. Les deux entreprises étendront leur collaboration à d’autres centres de recherche du pays afin de créer un site de stockage à grande échelle permettant « un partage mondial des données ». Dans le cadre d’un accord conclu avec Bpifrance, le fabricant japonais indique par ailleurs qu’il poursuit ses efforts pour identifier les startups françaises les plus prometteuses, afin d’établir de futures collaborations.

Enfin, le gouvernement français sera invité au Fujitsu World Tour, prévu à l’été 2017, à l’occasion duquel sera présenté un point d’avancement sur ces initiatives.

« Fujitsu croit en une société intelligente, centrée sur l’humain, en co-créant de nouvelles solutions avec ses clients et partenaires. Dans ce cadre, Fujitsu souhaite augmenter en France le nombre de partenariats avec des entreprises technologiques de premier ordre, des instituts de recherche et des startups. L’entreprise pourra ainsi renforcer ses activités digitales, accroître significativement son business et étendre sa présence dans le pays », commente Tatsuya Tanakale, président de Fujitsu.