Le département américain de la Justice, qui a réussi avec une aide extérieure à débloquer l’iPhone du terroriste de San Bernardino, va abandonner ses poursuites à l’encontre d’Apple. « Un officiel qui n’est pas autorisé à s’exprimer en public, a expliqué que la méthode récemment portée à la connaissance du FBI par une entité non identifiée permet aux enquêteurs de briser la sécurité sans supprimer le contenu de l’iPhone utilisé par Syed Farook, qui avec son épouse Tashfeen Malik sont à l’origine de la tuerie de masse qui en décembre a provoqué 14 morts », annonce USA Today dans son édition du 29 mars. Cette information est confirmée par un document des procureurs fédéraux publiée ce même jour par Seeking Alpha. « A présent, le gouvernement a accédé avec succès aux données stockées dans l’iPhone et n’a désormais plus besoin de l’aide d’Apple Inc. mandatée par un ordre de la Cour daté du 16 février 2016 obligeant Apple Inc. à assister les agents dans leurs recherches. En vertu de quoi, le gouvernement requiert par la présente que l’ordre daté du 16 février 2016 obligeant Apple Inc. à assister les agents dans leurs recherches soit annulé », peut-on lire.
Depuis plus d’un mois un bras de fer opposait la firme à la pomme et le gouvernement US, qui désirait accéder au contenu du smartphone. Apple estime qu’une telle collaboration créerait un dangereux précédent, justifiant que les autorités demandent dorénavant l’accès aux données personnelles de nombreux citoyens pour diverses raisons, menaçant ainsi le droit à la vie privée.
Parmi les différents noms de « l’entité non identifiée » circulent ceux du sulfureux John McAfee, le créateur (en délicatesse avec la justice du Belize pour une affaire de meurtre) de l’antivirus éponyme, d’anciens employés de la firme à la pomme ou encore de la startup Cellebrite, qui selon Israel Valley, le site de la chambre de commerce France-Israël, a bel et bien collaboré dans ce sens avec la justice US.