La percée des constructeurs chinois (Huawei, Oppo, Vivo, Xiaomi) sur le marché des smartphones se fait au détriment de l’environnement constate Greenpeace qui indique que l’empreinte environnementale de leur chaîne de fournitures ne semble pas les préoccuper. Les Chinois ne sont pas les seuls montrés du doigt : Amazon et Google sont également critiqués pour leur manque de transparence en la matière. « Les entreprises technologiques affirment qu’elles sont à la pointe de l’innovation mais leurs chaînes d’approvisionnement sont coincées dans l’ère industrielle. Nous croyons qu’elles peuvent évoluer. Plutôt que d’alimenter le changement climatique, ces entreprises doivent montrer la voie à suivre », indique dans un communiqué un responsable de Greenpeace USA.

L’organisation écologique, qui a noté les 17 géants technologiques mondiaux en fonction de leur transparence, leur performance et leurs efforts en matière de réduction des économies d’énergie, d’utilisation de matériaux recyclés et d’élimination des produits chimiques dangereux, n’attribue pas cette année de note A. L’acteur qui s’en sort le mieux est Fairphone (avec un B). Il est vrai que le concepteur de smartphones néerlandais a intégré depuis sa création des contraintes environnementales et de commerce équitable. Apple et Google sont bien notés pour leur progression dans l’utilisation d’énergie renouvelable pour leurs datacenters. Apple se distingue tout particulièrement en s’étant engagé à utiliser 100% d’énergie renouvelable pour sa chaîne d’approvisionnement. La firme à la pomme est en revanche moins vertueuse concernant l’obsolescence programmée. Tout comme ceux de Microsoft et de Samsung, ses produits sont difficilement réparables.  Outre Fairphone, HP et Dell constituent sur ce point des exceptions notables, proposant de nombreux réparables mais aussi recyclables.

Greenpeace se préoccupe également de la santé et de la sécurité des travailleurs. L’organisation environnementale demande donc aux entreprises d’identifier et d’éliminer les produits chimiques dangereux lors de la production de leurs produits. Elle approuve la démarche d’Apple, Dell, Google, HP et Microsoft qui publient une liste des substances qui doivent éliminées ou réduites lors de la fabrication de leurs produits.

Greenpeace a établi une feuille de route pour les géants du secteur IT. Elle leur demande de basculer leurs datacenters vers l’énergie renouvelable, de réduire leur utilisation de métaux et de ressources rares en concevant des produits durables comportant plus de matériaux recyclés et, enfin, de détoxifier leurs produits et leur chaîne d’approvisionnement en trouvant des alternatives aux produits chimiques dangereux.