Parmi les premiers en France à avoir investi sur les technologies datacenters de Cisco, l’intégrateur francilien se félicite aujourd’hui de son choix. Il opère désormais un cloud orienté Iaas qui lui ouvre de belles perspectives.
Elit Technologies L’intégrateur francilien tire un premier bilan très positif de ses investissements dans l’informatique en nuage. Initiée il y a deux ans en mode laboratoire et lancée commercialement fin 2010, cette nouvelle activité s’avère aujourd’hui fort lucrative et génératrice de croissance, selon Henri Abenezra, pdg d’Elit Technologies. L’intégrateur a fait le choix d’investir dans ses propres infrastructures.
Son datacenter, aujourd’hui réparti sur deux sites distincts (Asnières, Saint-Denis) et bientôt trois (Lille), repose sur les technologies Cisco (serveurs et switches réseaux), EMC (stockage et sauvegarde) et VMware. À partir de ce socle, il a développé des offres d’infrastructure comme service (IaaS) mais aussi des services de téléphonie (Cisco), de collaboration (Cisco et Microsoft), de messagerie (Microsoft) et même de poste de travail virtuel (Cisco et VMware).
À l’issue de la première année d’exploitation de son cloud, Elit revendique quelque deux cents entreprises connectées représentant environ deux mille utilisateurs. Le cloud représenterait déjà 20% de ses revenus (5 M€ en 2011) et une part significative de sa croissance (25%). Quant au retour sur investissement, il serait déjà acquis sur les infrastructures acquises initialement.
Un beau bilan, d’autant que, comme il l’admet lui-même, le marché des PME est encore attentiste vis-à-vis du cloud et que l’effort commercial est considérable. « Il y a un énorme travail d’évangélisation à produire pour convaincre », explique Henri Abenezra. Et encore, 80% des entreprises restent in fine dans un schéma classique de possession de leurs infrastructures. Il estime qu’à terme 30% des infrastructures des entreprises seront en cloud.
S’il est convaincu d’avoir opté pour la bonne stratégie, Henri Abenezra confirme que l’entreprise a été difficile. « Les technologies à mettre en œuvre sont nombreuses et complexes, témoigne-t-il. Bâtir un datacenter cloud orienté IaaS demande beaucoup d’expertises,y compris juridiques, qu’il est difficile de réunir toutes ». Et s’il en est une à laquelle en général on ne pense pas, c’est la partie télécoms. « Il est indispensable d’avoir un partenariat fort avec un opérateur [en l’occurence OpenIP] pour la partie interconnexion », atteste-t-il.