Econocom cherche à renforcer sa présence au Royaume-Uni au travers d’une acquisition importante. S’adressant à Channel Partner Insight, la directrice générale d’Econocom Royaume-Uni, Irlande, Etats-Unis et Canada, Frances Weston, a révélé que le groupe français cherchait à racheter d’ici le mois de juin un distributeur britannique réalisant entre 50 et 150 millions de livres de chiffre d’affaires, avec pour ambition de devenir « le plus grand prestataire numérique d’Europe ».

Econocom rechercherait tout particulièrement un revendeur doté de certifications Apple, Lenovo, HP et Microsoft, dont le chiffre d’affaires est partagé équitablement entre l’activité de revendeur et les offres de services. « Jusqu’à présent, Econocom au Royaume-Uni s’est fortement concentré sur les écoles et l’éducation dans le secteur public, dans lesquelles nous avons une très grande empreinte dont je suis très fière », a expliqué la dirigeante. « Nous cherchons à présent à nous diversifier et à nous lancer davantage dans les activités BtoB, et nous pensons qu’un revendeur informatique britannique sera en mesure de faciliter cette stratégie. » Elle a ajouté qu’Econocom, « le plus grand prestataire dans de nombreux pays », n’avait pas encore atteint le même niveau au Royaume-Uni pour ne pas s’être suffisamment concentré sur les grandes entreprises, mission pour laquelle elle avait été choisie. Entrée chez Econocom en mars 2020, Frances Weston a une forte expérience dans le secteur bancaire et dans les fusions et acquisitions.

La directrice générale a indiqué qu’elle recherchait des entreprises capables de se développer et d’accéder à des services managés. Dans un premier temps la cible pourrait se concentrer sur la vente de matériel et de logiciels. Pour renforcer ensuite ses capacités en matière de fourniture de services managés, Econocom pourrait ensuite recruter des spécialistes du secteur ou même faire l’acquisition d’un MSP.

Econom veut aller vite, très vite même. L’objectif est de réaliser une acquisition dans les trois mois afin de pouvoir rapidement concurrencer les principaux piliers américains du channel opérant sur le marché britannique de l’entreprise. « J’aime aller vite. Je suis banquier de métier, donc j’aime être efficace », a expliqué Frances Weston à nos confrères, laissant entendre que le groupe pourrait également réaliser une opération de croissance externe outre-Atlantique plus tard dans l’année.

Le groupe semble avoir une boulimie d’acquisitions, même dans des domaines éloignés du sien., comme le démontre son rachat l’été dernier des Abeilles, les mythiques remorqueurs de haute mer du groupe Bourbon.