class= » alignleft size-full wp-image-25677″ style= »margin: 6px; float: left; » alt= »Afdel » src= »https://www.channelnews.fr:8080/wp-content/uploads/2008/06/afdel.jpg » width= »75″ height= »75″ width= »75″ height= »76″ /

Jeudi 15 avril, l’aréopage des éditeurs français se réunit, sous l’égide de l’Afdel, pour faire le point sur les enjeux liés au cloud computing. Sur ce marché évalué à 4 milliards d’euros en Europe en 2009, l’évangélisation ne fait que commencer.

Le marché du cloud computing est voué à une croissance supérieure à 20% jusqu’en 2015, selon Mathieu Poujol, directeur des technologies de Pierre Audoin Consultants (PAC). Et les entreprises commencent sérieusement à y penser, d’abord pour leurs propres infrastructures (cloud privé). Mais si, selon l’étude PAC effectuée auprès de 200 directions informatiques en France, le cloud rime clairement (pour 92% des personnes interrogées) avec virtualisation, le terme cloud reste associé à la notion de SaaS (Software as a service) pour 59% des sondés, et à celle d’ASP (Application service Provider) pour 50% des réponses.

«Où se perçoit la querelle des anciens et des modernes, et le fait qu’en majorité, les décideurs en matière d’informatique n’ont pas encore compris que le cloud computing n’est pas un simple hébergement, qu’il nécessite la réécriture d’une bonne partie des applications», commente Mathieu Poujol, responsable de cette étude.

Autre frein ressortant de toutes les études, le souci de sécurité. Aux USA, la récente conférence SaaScon 2010 a mis en exergue la frustration des présents et futurs adoptants du cloud vis-à-vis du manque de standard en cette matière (selon le reporter de Computerworld, à Santa Clara).

Mais comme le montre une récente étude de Symantec et du Ponemon Institute réalisée auprès de 637 responsables informatiques américains, le tort est largement partagé puisque moins d’une entreprise sur dix aurait une politique de sécurité adaptée à l’adoption du cloud.

Pour la majorité des organisations interrogées, le choix des fournisseurs se fie au « bouche-à-oreille » (56%), seules 23% exigent une preuve de conformité aux normes de sécurité, 18% s’appuient sur des évaluations de sécurité internes, et 6% sur des audits effectués par des experts. La question, pour les entreprises américaines étant essentiellement de savoir où et dans quelles conditions sont hébergées et protégées les données (norme SAS 70). Le problème, selon l’étude Symantec, tient aussi au fait que dans deux-tiers des cas, l’évaluation des fournisseurs étant du ressort des responsables métiers, n’implique guère les informaticiens. (Etude disponible sur le site Symantec: « Flying Blind in the cloud: The State of Information Governance »

Enfin, autre enseignement de l’étude PAC sur le démarrage du cloud computing en France, concernant l’identification des acteurs, Microsoft vient en tête des citations (50%), devant VMware (43%), loin devant IBM , Google, ou Amazon. Les éditeurs sont donc mis d’emblée aux premières loges, plus que les fournisseurs de services et autres opérateurs.

Autant de grain à moudre pour la soirée de réflexion (de 17h30 à 20h) proposée ce jeudi 15 avril par l’Afdel (Association française des éditeurs de logiciels) à ses adhérents. Au menu, la présentation d’un livre blanc («Cloud computing: une feuille de route pour la France») et des considérations de stratégie: ce que va changer le cloud pour les éditeurs français (présentation d’un consultant de Pierre Audoin Consultants); quels nouveaux channels mettre en place? Ou encore faut-il considérer cela comme une innovation de rupture? Question faisant l’objet d’une table-ronde en fin de soirée.