Spin-off du Laboratoire Kastler Brossel, la startup Cailabs a développé une technologie de traitement des faisceaux lumineux dite MPLC (pour multi-plan light conversion ou conversion multiplan de la lumière) qui lui permet d’accélérer les débits des fibres optiques. Une technologie qui lui a valu de lever 1,5 M€ en 2013 (notamment auprès d’Innovacom et Kima Venture).

Après avoir démarré son activité en 2013 en fabricant des composants optiques pour les laboratoires de R&D des grands opérateurs pour leurs cœurs de réseaux, Cailabs a décidé d’adapter sa technologie pour les connexions fibres LAN multimode des entreprises. En installant ses boîtiers aux extrémités, Cailabs est ainsi capable de repousser les limites des liaisons LAN multimode traditionnelles en multipliant leur capacité jusqu’à un facteur 400. Un débit qui permet de faire transiter les volumes de données qu’exigent les applications actuelles pour le dixième de ce que coûterait le déploiement de nouvelles fibres.

Cette technologie s’adresse aux entreprises en multi-bâtiments ou exploitant de grands sites (équipés de plus de 200 m de fibre). Jean-François Morizur, président de Cailabs, estime néanmoins à 11 millions le nombre de connexions upgradables par sa technologie dans le monde.

La startup démarre en ce mois de septembre la commercialisation de son offre entreprise après une phase de tests sur dix sites pilotes, parmi lesquels des centres hospitaliers (Nanterre et Provins), des universités (Pierre et Marie Curie, Rennes 1 et Bretagne Sud), une communauté urbaine (Ville d’Alençon) et des entreprises (Journal Ouest France).

Elle compte s’appuyer sur un réseau d’intégrateurs réseaux et télécoms à recruter. Deux partenaires l’ont déjà accompagné dans ses premiers déploiements : C2C Réseaux et AzNetworks. D’autres auraient marqué leur intérêt. L’entreprise entend se concentrer dans un premier temps sur le marché français mais prévoit d’élargir son champ d’action au marché européen d’ici à six mois.