Malgré une très nette progression de ses résultats au troisième trimestre, Big Blue déçoit les analystes qui y voient les prémices d’un ralentissement économique pour l’ensemble du secteur IT.
« L’inquiétude persiste pour IBM », a titré le Wall Street Journal à propos des derniers résultats de Big Blue. En soi, les chiffres sont loin d’être inquiétants. Qu’on en juge : un chiffre d’affaires trimestriel de 26,16 milliards de dollars, en hausse de 7,8% et un bénéfice net en progression de 7%, à 3,84 milliards de dollars, soit 3,19 dollars par action. Qu’est ce qui motive donc les craintes du quotidien économique ? L’avis des analystes qui craignent que les dépenses informatiques ne subissent un coup d’arrêt.
IBM, qui est un des premiers grands acteurs technologiques (avec Apple et EMC) a dévoiler ses résultats, est considéré comme un baromètre des investissements TIC des entreprises et du secteur public. Or, que montrent les chiffres du constructeur ? Que les prises de commandes subissent un net ralentissement. IBM a ainsi engrangé pour 12,3 milliards de dollars de contrats de services au cours du troisième trimestre, un chiffre en hausse de 12% sur un an, mais en baisse de 14% par rapport au trimestre précédent. De même le backlog des commandes de services recule au cours de la période de 144 milliards de dollars à 137 milliards de dollars. Une baisse, tempère Big Blue, due à l’évolution du cours des monnaies.
Résultat : l’action a reculé mardi de 4% à 179,42 dollars.
Notons par ailleurs qu’en Europe la chiffre d’affaires global progresse de 9%, mais est inchangé après ajustement des cours de change.
Les services d’infrastructures (Global Technology Services) progressent de 9% (de 3% après ajustement) à 10,3 milliards de dollars tandis que l’activité conseil (Global Business Services) voit son chiffre d’affaires augmenter de 6% (0% après ajustement) à 4,8 milliards de dollars. Les revenus provenant de la vente de logiciels sont en hausse de 13% (8% après ajustement), à 5,8 milliards de dollars. La progression est plus modérée du côté des ventes de matériel (1% après ajustement) qui totalisent 4,5 milliards de dollars.