L’éditeur vient de connaître la première baisse de résultats depuis son introduction en bourse il y a 23 ans. Windows, les activités Internet et même les applications professionnelles sont en net recul.

 

C’est une nouveauté pour Microsoft. Et elle plutôt amère. Le premier éditeur mondial vient en effet de connaître au cours du troisième trimestre de son dernier exercice fiscal la première baisse de résultats de son histoire.

 

Le bénéfice net chute de 32% sur un an, à 2,98 milliards de dollars, une contre-performance due en partie aux prévisions pour licenciements qui représentent 290 millions de dollars et à un alourdissement des charges pour investissement de 420 millions de dollars.
Plus grave, le chiffre d’affaires atteint péniblement 13,65 milliards de dollars, soit un recul de 5,6%.

 

Aucun secteur n’est épargné, à l’exception des serveurs et outils qui progressent de 7% pour atteindre 3,47 milliards de dollars, grâce à Windows Server et à SQL. Et qui représentent donc un quart du CA.

 

La baisse des ventes d’ordinateurs dans le monde contribue très certainement a ces mauvais résultats. Il ne faut toutefois pas négliger l’impact de l’open source. On constate en effet que c’est Windows (3,4 milliards de dollars) qui subit le plus de dégâts avec des ventes en chute de 16%, alors que d’après les analystes de Gartner, le marché du PC n’a reculé que de 6,5% en volume pendant cette période.

 

Microsoft place donc tous ses espoirs dans le futur Windows 7, dont les tests auprès du public sont semble-t-il concluants. Il est vrai aussi que l’entreprise n’a pas spécialement profité du phénomène netbook dans la mesure où elle s’est contentée d’équiper la majorité de ces terminaux avec une version au rabais de Windows XP.

 

Internet continue à perdre du terrain

 

Les activités Internet (720 millions de dollars) subissent elles-aussi un sérieux revers avec des résultats en retrait de 14%. Pire encore, les pertes des services en ligne ont plus que doublé sur un an pour atteindre 575 millions de dollars. C’est ce qui explique sans doute que l’éditeur vient de reprendre les négociations avec Yahoo.

 

Avec une baisse de 5%, la division Business (4,51 milliards de dollars), qui compte parmi ses fleurons Office et Exchange, n’est elle non plus pas épargnée. L’open source participe sans doute ici aussi aux dégradations.Le département divertissement (1,57 milliard do dollars), grâce à la Xbox 360, résiste quant à lui beaucoup mieux avec un recul limité à 2%.

 

Le directeur financier de Microsoft, Chris Liddell, s’attend à une fin d’exercice tout aussi morose. La prochaine année fiscale, qui débute le 1er juin, devrait cependant connaître un léger mieux grâce à l’apparition de nouveaux produits. On le voit, Windows 7 est attendu comme le messie.