Atos a lancé le programme Atos Quantum, visant à développer des solutions de calcul quantique qui offriront de nouvelles puissances de calcul, tout en faisant évoluer son offre de cybersécurité pour les renforcer face à ces nouvelles technologies.

Le groupe vient de créer à cet effet un laboratoire de recherche & développement dédié à la discipline quantique en région parisienne. Atos Quantum bénéficiera également des capacités du groupe dans le calcul intensif, la simulation numérique et la cybersécurité. Pour simuler le calcul quantique il peut d’ores et déjà s’appuyer sur la puissance du supercalculateur Bull Sequana, lancé en avril dernier, et du programme visant à atteindre l’exaflops, soit 1 milliard de milliards d’opérations par seconde.

L’informatique quantique est censée, dans les décennies à venir, faire face à l’explosion des données qu’entraînent le Big Data et l’internet des objets. Elle devrait également favoriser de nouvelles avancées dans le deep learning et l’intelligence artificielle.

Dans le cadre du programme, l’ESN va par ailleurs développer des partenariats avec des centres de recherche et universités dans le monde. Une belle brochette de scientifiques européens spécialistes de la discipline participaient d’ailleurs au lancement d’Atos Quantum, parmi lesquels le lauréat de la Médaille Fields (l’équivalent du prix Nobel en mathématiques) Cédric Villani, par ailleurs professeur à l’université de Lyon Claude Bernard et directeur de l’institut Henri Poincaré CNRS/UPMC; David DiVincenzo, professeur à la fondation Alexander von Humboldt, directeur de l’institut d’Informatique Quantique à l’université Technique de Rhénanie-Westphalie à Aix-la-Chapelle; Artur Ekert, professeur de Physique Quantique à l’institut de Mathématiques de l’université d’Oxford, professeur et directeur du Lee Kong Chian Centennial, du Centre de Technologies Quantiques de l’Université Nationale de Singapour, ou encore le Prix Nobel de Physique, Serge Haroche.