C’est une belle victoire pour l’entreprise française. Atos a conclu un contrat avec le laboratoire national d’Argonne pour lui fournir la dernière version de son Atos Quantum Learning Machine, le simulateur quantique lancé en juillet 2017 et annoncé comme le plus performant au monde. Ce simulateur quantique de 35 qubits devrait permettre à Argonne d’accélérer ses efforts de recherche dans les domaines des sciences et de la technologie.

Le laboratoire d’Argonne, un laboratoire national de recherches scientifiques créé par le Ministère de l’Énergie des États-Unis, concentre ses efforts de recherche sur le calcul, la modélisation et la simulation. Ses supercalculateurs offrent également une puissance de calcul qui permet de faire progresser des découvertes essentielles et la compréhension dans un large éventail de domaines, aidant ainsi à résoudre des problèmes parmi les plus complexes.

Associant une machine ultra puissante et compacte de 35 qubits à un langage de programmation universel, l’Atos Quantum Learning Machine permet aux chercheurs et aux ingénieurs de développer et d’expérimenter sur du logiciel quantique. La machine simule les lois de la physique, qui sont au cœur même de l’informatique quantique, pour calculer l’exécution exacte d’un programme quantique avec une précision à deux chiffres.

« L’Atos Quantum Learning Machine nous permet d’exploiter notre expérience des algorithmes évolutifs dans de nombreuses applications scientifiques pour explorer l’impact de l’informatique quantique sur des domaines clés tels que la chimie et les matériaux quantiques. » explique dans un communiqué Rick Stevens, directeur adjoint du laboratoire national d’Argonne.  « Argonne a récemment étendu son programme de recherche aux domaines des codes de correction d’erreur quantiques et des réseaux quantiques. Nous pouvons donc désormais utiliser le simulateur Atos Quantum Learning Machine pour explorer des méthodes efficaces de tolérance aux pannes et démontrer la puissance de l’informatique quantique distribuée et d’autres applications des réseaux quantiques. »

Argonne tire également parti de ses installations dans la banlieue de Chicago pour être à la pointe de la découverte et alimenter l’innovation dans un large éventail de capacités scientifiques fondamentales, allant de la physique des hautes énergies et la science des matériaux à la biologie et à la science informatique. Il est le dernier laboratoire national américain en date à déployer l’Atos Quantum Learning Machine.

« Nous collaborons avec la communauté scientifique et des institutions de premier plan telles que le laboratoire national d’Argonne afin de fournir aux ingénieurs, chercheurs et scientifiques des outils comme l’Atos Quantum Learning Machine qui leur permettent de se concentrer sur leurs applications et leurs algorithmes, sans avoir à attendre la sortie de vraies machines quantiques. », explique dans le communiqué Ludovic Sauvage, responsable des services Big Data, HPC et d’informatique quantique d’Atos en Amérique du Nord. « À l’avenir, nous nous attendons à ce que l’informatique quantique favorise le développement du deep learning, des algorithmes et de l’intelligence artificielle dans divers domaines, et les outils que nous proposons aujourd’hui contribueront à promouvoir les progrès de demain. »

En novembre 2016, Atos a lancé un programme ambitieux visant à anticiper l’avenir de l’informatique quantique. Il a été le premier fabricant à modéliser avec succès le bruit quantique. À ce jour, la société a installé des Quantum Learning Machines dans différents pays, dont l’Autriche, le Danemark, la France (CEA, Université de Reims…),  l’Allemagne, les Pays-Bas et les États-Unis, où une machine a été livrée au laboratoire Oak Ridge du département américain de l’Energie.

Conçu par les équipes R&D du laboratoire Atos Quantum (ex-Bull) basé aux Clayes-sous-Bois dans les Yvelines, le simulateur Atos QLM est fabriqué dans l’usine Atos d’Angers.