Pour compenser le manque à gagner constaté sur le business Sun, le grossiste a entrepris de diversifier son catalogue. Outre Pillar et 3Par, il démarre Fusion IO, Radware et Swivel. Et Huawei est en pourparlers.


Ce n’est pas un scoop, Altimate a, au même titre que le reste de l’écosystème Sun, subi de plein fouet l’effondrement du business du constructeur l’année dernière. En France, ses ventes Sun ont été divisées par deux en l’espace d’un an, affectant significativement le chiffre d’affaires de l’exercice clos au 31 mars dernier. Celui-ci a reculé de 20% pour s’établir à 120 M€, contre 150 M€ l’année précédente.

Pour remonter la pente, Altimate a misé sur la diversification de son catalogue, notamment dans le stockage, la sécurité et les réseaux. Côté sécurité et réseaux, le grossiste vient d’ajouter Radware et les solutions d’authentification Swivel à un catalogue déjà constitué des marques Riverbed, Clavister, F-Secure, NetIQ et Symantec sécurité. Des marques regroupées depuis avril dernier dans une business unit dédiée représentant environ 15% des ventes et animée par une équipe de quatre personnes (bientôt cinq).

Côté stockage, Altimate va relayer l’offre Pillar, désormais intégrée au catalogue Oracle Hardware, ainsi que l’offre 3Par, intégré au catalogue HP. Des offres qui viennent s’ajouter à un portefeuille déjà étoffé composé notamment d’Isilon, Quantum, Brocade, Emulex, QLogic et Ctera. Le grossiste démarre également les solutions d’accélération et de caching Fusion IO.

Mais la grosse affaire des prochains mois pourrait être le référencement de la gamme stockage de Huawei. Des discussions sont en cours au plus haut niveau entre les deux sociétés en vue d’introduire sur le marché français cette offre déjà commercialisée en Grande Bretagne et en Allemagne et positionnée en alternative à celle d’EMC.

Enfin, malgré ses déboires avec l’activité hardware d’Oracle, Altimate continue de miser sur la marque qui représente toujours 35% de ses revenus. Altimate a ainsi été le premier en France à investir dans une solution Exadata, premier produit issu de la fusion Oracle-Sun, mi-2010.

Le grossiste vient également de passer commande de deux Oracle Database Application (ODA), l’une destinée à son démo center de Vélizy et l’autre, mobile, qui tournera sur les événements revendeurs qu’il organise régulièrement. Et il prévoit d’investir dans les prochains mois dans une solution Exalogic, sa solution cloud clé en main.

Une stratégie payante : « l’offre Oracle hardware combinant software et hardware commence à être bien comprise du marché et les ventes sont reparties à la hausse », assure Nicolas Legrand, directeur général délégué du grossiste. Celui-ci constate d’ores et déjà une croissance de quelques pourcents sur le premier semestre de son exercice clos fin septembre et table sur une croissance plus franche sur la seconde partie de l’exercice avec la montée en puissance de ses nouveaux partenariats.