A première vue, les résultats sont fabuleux : à en croire une nouvelle étude de Juniper Research, Apple a conquis en 2015, 51,5% des acheteurs des 17,1 millions de montres connectées écoulées dans le monde, soit 8,8 millions d’Apple Watch livrées. Malgré cette domination apparente, il n’est pas sûr qu’il s’agisse-là du relais de croissance attendu par Apple, alors que les ventes d’iPad reculent et que les détaillants de la firme de Cupertino se retrouvent avec des stocks d’Apple 6S et 6S Plus sur les bras. D’ailleurs, il n’est pas sûr que les montres livrées n’aient suivi le même chemin et attendent patiemment l’acheteur sur une étagère.
Car comme l’explique Juniper Research, beaucoup d’utilisateurs s’interrogent sur les bénéfices apportés par leur acquisition. Le principal problème rencontré par les fabricants de wearables estime le cabinet consiste à convaincre le consommateur. Chez Apple on n’a pas lésiné sur les applications. En septembre dernier, le fabricant en annonçait plus de 10.000 disponibles, contre 4.000 pour la plateforme Android (chiffres du mois de mai). Il serait toutefois intéressant de connaître combien sont utilisées dans la vie quotidienne
Comme le révélait en novembre dernier l’enquête réalisée par Wristly, une start-up dédiée exclusivement à l’Apple Watch, cette dernière sert presque exclusivement à consulter l’heure. Ce qui arrive 4 ou 5 fois par heure justement. Une enquête dont les résultats sont corroborés par une étude « in vivo » réalisée par le professeur Barry Brown de Mobile Life, un centre de recherche basé à l’Université de Stockholm. Selon cet enseignant, en dehors de cette fonction basique, l’Apple Watch sert essentiellement à consulter des notifications. Bien que plus encombrant, ce dernier (qu’il faut de toute façon avoir dans sa poche pour pouvoir utiliser la montre) fait parfaitement l’affaire. Et en plus, il sert aussi à téléphoner.
Plutôt qu’inventer de nouveaux usages, il faudrait au contraire s’inspirer des besoins réels des utilisateurs.