Pour partir plus vite à la conquête des centres de données, le fabricant de puces Ampere mise sur une introduction en bourse. La firme basée à Santa Clara a soumis son projet de déclaration d’enregistrement au gendarme boursier américain (la « SEC ») et prévoit de finaliser l’offre publique à la suite du processus d’examen. Le nombre d’actions à offrir et la fourchette de prix de l’offre proposée n’ont pas encore été déterminés à ce stade.

Fondée en 2018 par Renee James, ancienne présidente d’Intel, Ampere conçoit des puces basées sur l’architecture Arm et cible le marché des infrastructures de calcul des hyperscalers. Sur un marché dominé par Intel et AMD, la jeune entreprise déclare vouloir proposer « une alternative de calculs hautes performances qui évolue de manière linéaire et offre des performances prévisibles même à pleine utilisation, avec des processeurs extrêmement économes en énergie ».

Ampere a reçu un soutien appuyé d’Oracle, avec un investissement qui est passé de 40 millions de dollars en 2019 à 426 millions de dollars aujourd’hui selon les documents transmis à la SEC. Renee James siège au conseil d’administration d’Oracle depuis 2015 et la firme de Larry Ellison a déclaré lors des derniers trimestriels que sa participation dans Ampere se situait entre 20 et 50%.

En octobre dernier, Bloomberg avait rapporté que Ampere était entré en discussion avec Softbank. Le groupe japonais, qui était engagé dans sa tentative finalement infructueuse de vente d’Arm à Nvidia, aurait proposé à Ampere de prendre une participation de plusieurs centaines de millions de dollars, qui aurait valorisé l’entreprise à plus de 8 milliards de dollars. Ampere aurait estimé à l’époque ne pas avoir besoin de lever des fonds. Sa réflexion stratégique l’a visiblement conduit à privilégier une offre publique à une offre privée.