AMD a publié après Intel les résultats de son troisième trimestre fiscal clos fin septembre. Le groupe a légèrement dépassé les attentes de Wall Street, tant au niveau du chiffre d’affaires que du bénéfice par action. Ses revenus ont augmenté de 4% sur un an à 5,8 Md$, contre 5,7 Md$ visés par le consensus. Le BPA ajusté est de 0,7$ contre 0,68$ attendu. Le bénéfice net s’est élevé à 299 M$ contre 66M$ un an plus tôt.

Dans le détail des activités, les revenus du segment Centres de données sont restés stables d’une année sur l’autre à 1,6 Md$. La hausse des ventes de processeurs EPYC pour serveurs a compensé la baisse des SoC (System-on-Chip). Le chiffre d’affaires du segment Client a fortement rebondi, en hausse de 42% à 1,5 Md$, porté par l’augmentation des ventes des processeurs Ryzen série 7000. Celui des jeux a baissé de 8% à 1,5 Md$. Enfin le segment embarqué a baissé de 5% à 1,2 Md$, ce que le fabricant attribue à une moindre demande sur le marché des communications.

En raison de la faiblesse persistante des segments jeux et embarqué, AMD prévoit pour le trimestre en cours un chiffre d’affaires d’environ 6,1 Md$, inférieur aux attentes de 6,37 Md$ des analystes.

Lors de sa conférence téléphonique, Lisa Su, la PDG d’AMD, s’est toutefois montré confiante dans les perspectives des nouvelles puces d’IA, les MI300A et MI300X, dont la production en volume a débuté.

« Nous nous attendons désormais à ce que les revenus des GPU des centres de données s’élèvent à environ 400 millions de dollars au quatrième trimestre et dépassent les 2 milliards de dollars en 2024 à mesure que les revenus augmentent tout au long de l’année », a-t-elle déclaré.

Les chiffres sont sans commune mesure avec ceux de Nvidia, dont l’activité centres de données a enregistré plus de 10 Md$ de revenus au second trimestre, avec une spectaculaire progression de 170% d’une année sur l’autre. AMD entent toutefois se tailler sa part et continue de renforcer sa pile logicielle pour l’IA, notamment avec l’acquisition récente de Nod.ai.