Le ministère français de la Santé lance un appel d’offre, à l’occasion d’un comité stratégique exceptionnel, pour copier le Health Data Hub (ou Plateforme des Données de Santé (PDS) hébergeant le Système National des Données de Santé) vers une « solution intercalaire » souveraine. Le budget alloué pour ce faire est de 6,2 millions d’euros sur 4 ans.
Pour mémoire, le Health Data Hub, créé en 2019 pour analyser les données de santé anonymisées des Français·e·s à des fins d’études, demeure hébergé depuis plus de 5 ans sur le cloud américain Azure de Microsoft, alors même que la souveraineté numérique est sur toutes les lèvres.
Le choix de Microsoft Azure fait l’objet de vives critiques depuis le début du projet en 2019, l’année où émergeait la doctrine « Cloud au Centre ». La controverse à propos du Health Data Hub porte notamment sur le fait que l’hébergement de la plateforme n’est pas souverain et que Microsoft Azure a été choisi sans appel d’offres. Les autorités étatsuniennes pourraient avoir accès aux données sensibles de la plateforme sur demande auprès du géant de Redmond.
En 2020, la Cnil avait demandé au Health Data Hub de préférer une entreprise soumise au droit français. Le gouvernement s’était engagé à effectuer la transition sous deux ans. Cela n’a pas eu lieu. Une mission d’expertise s’est finalement penchée sur les propositions de candidats souverains en début 2023 pour conclure qu’aucun n’était en capacité de répondre au cahier des charges du projet.
OVHcloud et Cloud Temple s’estiment aujourd’hui tout à fait en mesure de répondre à toutes les conditions de l’appel d’offre.
L’infrastructure attendue doit être conforme aux référentiels SecNumCloud (version 3.2) et « hébergeur de données de santé » (HDS). Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 4 août 2025, pour un démarrage prévu début 2026 et une mise en service à l’été 2026.