En mars 2013 OVH réalisait une levée de fonds de 140 millions d’euros auprès d’un pool bancaire de 10 établissements mené par BNP Paribas, Crédit Agricole (Crédit Agricole Corporate and Investment Bank et

Caisse Régionale du Crédit Agricole Mutuel Nord de France) et HSBC, une opération alors d’une ampleur plutôt inédite dans le secteur des technologies en Europe.
Cet argent a été investi notamment dans le recrutement de collaborateurs, l’achat de serveurs haut de gamme, l’extension du centre de données canadien ou encore le développement de nouvelles offres de cloud computing.

Pour poursuivre son programme d’expansion, la firme de Roubaix (Nord) souhaitait une nouvelle levée de fonds encore plus ambitieuse. Elle a donc fait appel au même pool bancaire, auquel s’est ajouté Société Générale (MCIB), qui lui a accordé une facilité de crédit de 160 millions d’euros à maturité de six ans.
Elle a par ailleurs lancé un emprunt obligataire sous forme de placement privé (Euro PP) de 107 millions d’euros d’une durée s’échelonnait entre 6 et 8 ans. Le placement a été confié à Société Générale CIB et Crédit Agricole CIB.

« L’objectif est de se donner les moyens de devenir un acteur incontournable du cloud mondial, en mesure de rivaliser avec les plus grands américains », explique dans un communiqué le directeur financier d’OVH, Nicolas Boyer. « Cette opération qui nous permet de diversifier nos sources de financement et d’allonger la maturité moyenne de notre dette, assure les trois prochaines années de développement. Elle financera un programme d’investissement de plus de 400 millions d’euros (le reste étant autofinancé), tout en conservant la structure actuelle du capital de l’entreprise. Ainsi nous pouvons intensifier le déploiement de nos infrastructures datacenters et réseau, pour accompagner nos clients dans le cloud et capter de nouveaux marchés. »

Le mois dernier, faisant le point sur les développements en cours à l’occasion de sa conférence annuelle, le troisième hébergeur mondial, par la voix de son patron Octave Klaba, n’avait pas fait mystère de ses ambitions internationales. Il avait notamment évoqué l’ouverture d’un datacenter sur la côte ouest de l’Amérique du Nord, à Vancouver au Canada ou dans l’Oregon, aux Etats-Unis.

L’Asie figure également parmi les objectifs d’Octave Klaba, qui envisage la création d’un centre de données à Singapour.

L’Europe n’est pas pour autant oubliée puisqu’un centre devrait ouvrir ses portes dans deux ans en Allemagne.

De quoi encore doper le chiffre d’affaires attendu cette année aux environs de 230 millions d’euros.