John Chambers devrait quitter la direction de Cisco d’ici 2 à 4 ans nous révèle Bloomberg. Agé de 63 ans, le boss qui règne sans partage depuis 17 ans sur l’équipementier, pourrait alors prendre la présidence

du conseil d’administration « si les actionnaires le désirent ».

En attendant il a désigné – en accord avec ledit conseil – un groupe de dix dirigeants de l’entreprise susceptibles de lui succéder.

Dans la liste on trouve l’actuel COO, Gary Moore, le responsable des opérations mondiales, Robert Lloyd, le patron des activités américaines, Chuck Robbins, et le Belge Edzard Overbeek, arrivé à la tête de l’entité services du groupe le 1er août dernier.

Pour faciliter la transition et le choix du bon candidat, John Chambers promet de donner plus de responsabilités à ses successeurs potentiels. « Je ne peux pas maintenir mes dirigeants dans des silos », a-t-il concédé, citant l’exemple de Nick Adamo, le senior vice-président en charge du département Global Architecture & Segment et autre « élu », qui vient de se voir confier des responsabilités en matière d’ingénierie.

John Chambers souhaite sans doute susciter l’émulation au sein de son entourage. Il risque hélas de provoquer un combat des chefs qui pourrait porter préjudice a à la société au moment où celle-ci entreprend un virage périlleux.

Le « boss » reste cependant confiant. Et critique vis-à-vis de ses concurrents.

Interrogé par Bloomberg sur le devenir d’HP, il a estimé que faire revivre « l’ancienne icône de la Silicon Valley » était un véritable défi. Il a, explique-t-il, déconseillé à l’actuelle patronne du fabricant de Palo Alto d’accepter le poste. « J’aime beaucoup Meg Whitman. Elle l’a fait par pure bonté d’âme », a-t-il ajouté.