L’arrivée de Microsoft dans l’univers des tablettes se soldera-t-elle par un fiasco ? Oui semble dire Canalys dans sa dernière étude concernant ce marché, plus que jamais dominé par Apple et Samsung.

Selon le cabinet d’analyse à peine 3% des tablettes livrées au cours du quatrième trimestre étaient dotée d’un système d’exploitation Windows. « L’entrée du  géant du logiciel  sur le marché du hardware a été quelque chose comme un non-événement. Des prix élevés, une pauvre stratégie de distribution, et un manque de clarté concernant le système d’exploitation RT a mené à la livraison d’à peine 720.000 unités », peut-on lire. Cela représente une part de marché des tablettes d’à peine 3,4%.

Microsoft doit s’attendre à trébucher s’il suit la même stratégie de distribution avec la Surface Pro estime le cabinet.

La tablette professionnelle risque de ne pas seulement être victime d’un mode de commercialisation étrange mais également de son positionnement sur le marché, si l’on en croit la presse américaine qui a eu l’occasion de la tester. Pour Walt Mossberg d’AllThingsDigital, la Surface Pro est un mauvais compromis entre la tablette et le laptop, une sorte de « tweener ». Top lourde, trop chère, trop encombrante pour une tablette, handicapée par ailleurs par la faible autonomie de sa batterie (un bon 4 heures en utilisation normale), elle manque en revanche de ports et de mémoire de stockage pour être comparée à un ordinateur portable estime notre confrère, qui par ailleurs pointe du doigt un clavier peu pratique.

L’ensemble de la presse US semble partager ce point de vue. Heureusement surnagent malgré tout quelques qualités de la Surface Pro : la bonne volonté de son processeur, la qualité de son écran et, surtout la compatibilité avec les applications Windows, notamment avec Office. Pas sûr cependant que cela suffira à assurer son succès.