Selon une enquête préliminaire de l’autorité chinoise de régulation du marché (SAMR), le fabricant de puces Nvidia a enfreint des règles de concurrence en Chine. Une enquête approfondie est lancée, sans que l’on sache encore quelles sont les infractions présumées.

Le processus pourrait aboutir à de lourdes sanctions pour le fabricant étatsunien, pris en étau dans la guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis. Selon la législation chinoise en matière de concurrence, les entreprises accusées de monopole peuvent se voir infliger des sanctions financières allant jusqu’à 10% de leurs ventes annuelles.

Nvidia assure pour sa part n’avoir violé aucune législation en Chine.

En juillet dernier, les autorités de Pékin avaient déjà convoqué la société « pour des raisons de sécurité ». En cause : des puces d’IA H20 qui auraient été conçues trop à la hâte pour l’exportation vers la Chine. Pour mémoire, la Maison-Blanche a renforcé ses règles d’exportation en 2023 afin d’empêcher la Chine de se procurer des puces IA haut de gamme à des fins militaires et de surveillance. Seuls les accélérateurs H20 ont été autorisés à l’exportation vers le marché chinois. Pour cela, Nvidia doit d’ailleurs reverser à Washington 15% de ses revenus provenant de Chine. Toute amende ne ferait donc qu’ajouter à la pression exercée sur une entreprise déjà soumise aux contrôles à l’exportation de Washington.

En effet, la Chine est l’un des marchés les plus importants pour Nvidia, avec un chiffre d’affaires estimé à 17 milliards de dollars, soit environ 13% du chiffre d’affaires mondial du fabricant de puces.