Les dernières restrictions imposées par l’administration Trump sur les exportations de processeurs avancés vers la Chine vont couter cher à Nvidia et AMD. Nvidia a indiqué mardi qu’elle enregistrerait une charge de 5,5 milliards de dollars au premier trimestre car les États-Unis exigent désormais une licence pour l’exportation des processeurs H20 vers la Chine, la Russie et d’autres pays sous embargo. AMD a confirmé le lendemain que ses puces MI308 étaient aussi concernées et prévoit pour sa part des charges de 800 millions de dollars.

La Chine est la quatrième région du monde en termes de ventes pour Nvidia et la seconde pour AMD. Le H20 est une puce d’IA destinée à la Chine, conçue pour respecter les restrictions d’exportation américaine instaurées par l’administration Biden. De génération Hopper, elle a été introduite en 2022. C’est une déclinaison des H100 et H200 mais avec des vitesses d’interconnexion et une bande passante plus faibles. Ses ventes sont estimées entre 12 et 15 milliards de dollars en 2024. AMD a enregistré pour sa part un chiffre d’affaires de 6 milliards de dollars la même année sur le marché chinois.

« Le gouvernement américain a indiqué que l’obligation de licence répondait au risque que les produits couverts soient utilisés dans un superordinateur en Chine ou détournés vers celui-ci », ont rapporté les deux sociétés. L’interdiction de plus en plus totale d’exporter leurs puces d’IA vers la Chine va freiner leur croissance. Leurs actions ont plongé jusqu’à -10% à Wall Street mercredi avant de clôturer en baisse de -6,87% pour Nvidia et -7,35% pour AMD.