Trois ans après le lancement de ChatGPT, seulement 25% des projets d’intelligence artificielle de ces dernières années ont répondu aux attentes de retour sur investissement des 2.000 PDG interrogé·e·s par l’IBM Institute for Business Value.

Près de deux tiers des chef·fe·s d’entreprise du panel ont admis avoir investi dans des projets d’IA pour ne pas être à la traîne par rapport à la concurrence.

Nombreux sont les experts de la tech qui ont assisté à cette ruée vers l’IA et qui ne sont pas surpris des résultats médiocres. « Les PDG ont investi dans la technologie avant que leur entreprise ne soit prête », déclare Neil Dhar, directeur associé chez IBM Consulting. « Par exemple, de nombreuses entreprises ont lancé des initiatives d’IA sans avoir nettoyé leurs données internes au préalable ».

« Ils veulent que leur marque soit perçue comme étant à la pointe mais ne font que de l’expérimentation de génération de contenu, au lieu d’identifier un problème commercial à résoudre via l’IA », remarque Ivan Navodnyy, directeur produit de l’éditeur de solutions fintech B2BBroker. « Il ne s’agit pas de sauter dans le train de l’IA parce que les autres le prennent. Il s’agit de s’assurer que l’on prend le train dans la bonne direction et que l’on en a besoin ».,« L’IA est un outil puissant mais un imbécile avec un outil reste un imbécile », ironise Zulifkar Ramzan, directeur technique de Point Wild, auprès de CIO.

Conclusion : les PDG commencent à repenser leur approche de l’intelligence artificielle, selon l’enquête. Seuls 37% des personnes décisionnaires interrogées déclarent à présent qu’il est préférable d’être « rapide et mauvais » plutôt que « lent et pertinent » en matière d’IA.