Selon Bloomberg, Intel se prépare à réduire fortement ses effectifs pour faire face à la chute du marché du PC. Le groupe, qui compte actuellement 113 700 employés, pourrait annoncer des suppressions de postes par milliers après la publication des résultats du troisième trimestre, le 27 octobre. Les licenciements se concentreraient sur les départements vente et marketing, où la taille des équipes pourrait être réduites de 20%.

Une telle rumeur ne surprend guère après un second trimestre, où Intel a vu ses revenus fondre de 22% et enregistré une perte nette de 500 M$, alors qu’il engrangeait plus de 5 Mds $ de bénéfices un an plus tôt. « Nous devons et nous ferons mieux », avait alors déclaré Pat Gelsinger le PDG.

Ce redressement ne se fera pourtant pas à court terme. Les derniers rapports d’IDC et Gartner montrent que les livraisons de PC ont encore baissé de l’ordre de 15 à 20% au troisième trimestre. Intel avait d’ailleurs averti dès l’été que ses ventes de 2022 seraient inférieures de 11 Mds $ à sa prévision initiale de 76 milliards. A défaut de redresser la barre sur les revenus, Intel ne peut que tenter de préserver ses marges en réduisant ses coûts et sa masse salariale.

Dans le même temps, Intel fait évoluer son modèle industriel avec son plan IDM 2.0, qui vise à la mise en place d’un modèle de fonderie interne de puces et à la dissociation des activités produits et de fabrication. Son plan d’investissements massifs dans de nouvelles installations aux États-Unis et en Europe devrait le faire émerger comme deuxième plus gros fondeur mondial de puces derrières TSMC.