Docker préparerait une nouvelle levée de fonds de 75 millions de dollars valorisant l’entreprise 1,3 milliard de dollars, selon des sources proches du dossier citées par Bloomberg. Ce nouvel apport de capital, portant à environ 250 M$ le total des fonds levés par l’entreprise, serait principalement destiné à construire une équipe de vente et de marketing qui saura enfin monétiser sa technologie. Car, malgré ses sept années d’existence, ses 3.000 contributeurs et ses dizaines de milliers d’utilisateurs, l’entreprise ne génère toujours quasiment aucun revenu.
Comme le souligne Matt Asay, dans une chronique publiée sur TechRepublic, la valorisation de Docker a peu évolué depuis sa précédente levée de fonds il y a deux ans. Elle n’a cru que de 300 M$. Les investisseurs continuent de croire au potentiel de l’entreprise mais ce nouvel appel à l’argent des capitaux-risqueurs masque le fait que « l’entreprise n’a toujours pas compris comment gagner de l’argent ».
Le problème c’est que Docker commence à faire face à des concurrents sérieux comme Red Hat, qui a intégré dans OpenShift une technologie concurrente basée sur Kubernetes, l’offre de gestion de conteneurs de Google, et qui possède l’avantage d’être beaucoup mieux introduite dans les entreprises. Soutenu par l’ensemble des grands fournisseurs de technologie (y compris AWS dernièrement), Kubernetes, est de fait en passe de s’imposer comme le centre de l’écosystème des conteneurs, en lieu et place de Docker, estime Matt Asay.