Alors que Docker avait présenté il y a quelques jours une nouvelle version de son conteneur éponyme, Google dévoile son gestionnaire de conteneurs en open source baptisé Container Engine.

Les conteneurs sont un des fronts les plus actifs de l’informatique aujourd’hui et font l’objet de développement important de la part de plusieurs acteurs contrairement à la virtualisation où VMWare a été pendant longtemps le leader incontesté de la spécialité. Encore aujourd’hui, VMWare détiendrait environ 60 % du marché de la virtualisation sur serveurs x86. L’éditeur fait état de 500 000 clients, quelque 50 millions de machines virtuelles sur environ 6 millions de serveurs.

Google qui a été aux avant-postes du phénomène des conteneurs pour ses propres besoins. En novembre dernier, la firme de Mountain View avait dévoilé une préversion pour tests de son gestionnaire de conteneurs basé sur Kubernetes.

Les conteneurs s’inscrivent dans la mouvance de ce qu’on appelle le DevOps qui permet de faire la synthèse entre les exigences de fiabilité et de robustesse des opérations et celles des développeurs de rapidité et de flexibilité. Avec cette approche, les développeurs peuvent réaliser des versions successives et les déployer rapidement dans un conteneur. Mais les conteneurs donnent aussi aux utilisateurs la possibilité de déplacer leurs applications d’un cloud à un autre.

Google a donc annoncé sa Google Engine qui permet de gérer des conteneurs Docker sur un cloud Google motorisé par Kubernetes. A l’occasion de cette annonce, Google a donné des indications sur les tarifs de son offre. L’utilisation sera gratuite jusqu’à 5 nœuds et sera tarifer 0,15 dollar par heure et par cluster au-delà de 6 nœuds.

Sortie de Docker 1.8

Docker qui tient la pole position sur le front des conteneurs a présenté la version 1.8 de sa solution qui apporte un ensemble d’outils, en particulier la Docker Toolbox, et dans le domaine de la sécurité. La Remplaçant le Boot2Docker, la Docker Toolbox est un système packagé destiné à être « le moyen le plus rapide pour mettre en œuvre et gérer un environnement de développement avec Docker ». Rappelons Boot2Docker est une solution Opensource basée sur Virtual Box et Tiny Core Linux permettant de démarrer Docker démarrer rapidement un shell Linux avec Docker sur un Mac ou un PC.

La Docker Toolbox est donc une solution pour les environnements Windows et Mac qui intègre les composants suivants :
VirtualBox pour faire fonctionner un environnement légerLinux VM contenant le Docker Engine ;
Docker Machine, un outil pour provisionner qui installe Docker sur VirtualBox et qui peut installer Docker sur plusieurs clouds ;
– Le client Docker ;
Kitematic, une interface graphique utilisateur pour Docker ;
– La version Mac inclut également l’outil Docker Compose, qui est issu de l’acquisition d’Orchard Labs,

Autre nouveauté importante, le Docker Content Trust, basé sur le projet Notary qui permet de réaliser la distribution des images de manière sécurisé dans des environnements non sécurisés, ceci grâce à l’utilisation de plusieurs types de signature.

Création de la CNCF en juillet
C’est en juillet qu’a été créé la Cloud Native Computing Foundation, une structure open source dans le domaine des conteneurs. Cette nouvelle structure faisait son apparition un mois après la création de l’Open Container Initiative. A la création de la CNCF, on trouve 19 sociétés dont les poids lourds que sont Google, IBM, Intel, Box, Cisco et VMWare ainsi que des petits spécialistes comme Docker, Joyent et Mesosphere. Une dizaine d’acteurs sont d’ailleurs membres de l’OCI et de la CNCF.
Pourquoi la création de deux structures qui a priori, œuvrent sur les mêmes sujets et semblent concurrents. En fait, ils sont plutôt complémentaires (une structure aurait sans doute été suffisante). Le magazine Network World propose une image assez parlante. Si l’on était dans l’univers des Lego, l’OCI s’attache à ce que tout le monde s’accorde sur la taille des différents blocs là où la CHCF définit les instructions sur la manière d’assembler les blocs pour construire des systèmes.
En termes plus techniques, l’OCI veut standardiser le conteneur (son runtime et son format), la CNCF définit un cadre sur les différents composants et comment ils doivent être assemblés pour construire des applications distribuées et scale-out.

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