Rassemblant de nombreux acteurs (Cisco, IBM, Sagemcom, Actility, Orange, Bouygues, Quowisio, STMicroelectronics…) autour de la technologie développée par la Grenobloise Cycleo, désormais intégrée à Semtech, la LoRa Alliance se pose en concurrent direct du protocole de Sigfox. Tous ses membres essayent de contrer l’expansion phénoménale de l’opérateur IoT de Labège (Toulouse).
Le dernier a rejoindre la LoRa Alliance est m2ocity, filiale de Veolia et d’Orange, qui revendique haut et fort la place de 1er opérateur télécom dédié à l’internet des objets en France avec 1,7 millions d’objets connectés dans plus de 2.000 villes.
« L‘adhésion à la LoRa Alliance apparaissait dès le début comme une évidence. Nous utilisons déjà massivement la technologie LoRa depuis deux ans, ce qui fait de nous le 1er opérateur LoRa en nombre d’objets connectés. Tous nos déploiements 2014-2015 ont été réalisés en utilisant ce protocole, intégré par notre principal fournisseur technologique Homerider Systems, également membre actif de l’alliance. Il s’agit maintenant de faire évoluer nos réseaux sur sa version ouverte LoRaWAN pour élargir encore notre écosystème de partenaires », explique Elise Feuillepain, PDG de m2ocity. L’opérateur précise toutefois qu’il conservera son « agnosticité technologique ». « Nous utilisons déjà une dizaine de protocoles différents en fonction des besoins et contraintes de nos clients. Et ceux-ci sont très divers, il est difficile de dire aujourd’hui si une seule technologie permettra de répondre à toutes les attentes.«
m2ocity va conserver sa philosophie actuelle, à savoir des déploiements sur contrat pour des applications concrètes, « plutôt qu’une couverture massive sans cas d’usage bien défini ». Parmi les projets pour 2016 figurent notamment la gestion de l’éclairage public et le stationnement intelligent. Ces développements se feront soit en propre soit en mode VNO avec des opérateurs tiers.
Elise Feuillepain ne veut pas entendre parler de rivalité entre m2ocity et SigFox. « La guerre technologique actuelle dans le secteur de l’internet des objets n’est pas vraiment notre sujet, nous avons plutôt l’impression que les clients hésitent à investir et attendent de savoir qui va gagner. Nous leur apportons donc notre double expertise, la maîtrise du fonctionnement des réseaux radio et la capacité d’intégration complète de solutions. Ils externalisent ainsi le risque et peuvent se focaliser sur leur métier puisque nous nous engageons sur la durée et la qualité de service.«
Rappelons qu’à sa création en 2011, l’opérateur avait pour seule mission d’assurer la télérelève des compteurs d’eau pour le compte de Veolia.