Selon Qualys, la moitié des entreprises américaines fonctionnent encore sous Windows XP SP2, en dépit de l’arrêt imminent de son support. Qualys s’attend à une vague d’exploits de vulnérabilités à partir de la mi-2010.

Le SP2 de Windows XP a la peau dure. Selon la société américaine Qualys, spécialisée dans la sécurité et l’analyse des risques, 50% des entreprises américaines resteraient toujours cantonnées à cette version de l’OS, en dépit d’une fin de support qui se rapproche à vitesse grand V. Alors que le 13 juillet prochain sonnera le glas de la maintenance pour le 2ème service pack de l’ancien OS, peu d’entreprises auraient entrepris une migration vers le SP3, laissant présager une forte hausse des attaques de systèmes fonctionnant encore sous l’ancienne version de l’OS à partir de la mi-2010.

 

Selon le cycle de vie des logiciels mis en place par Redmond, le support de XP SP2 arrive à échéance 2 ans après la sortie du SP3 de l’OS, en avril 2008. Le 13 juillet prochain, les utilisateurs du SP2, à moins d’un abonnement à un contrat de support spécifique auprès de l’éditeur, devront migrer vers le SP3 pour recevoir les mises à jour de sécurité. La fin du support du SP3 est quant à elle programmée en avril 2014.

Une mise à la retraite « sortie des radars » des administrateurs


Et c’est là que le bât blesse, affirme Wolfgang Kandek, directeur technique de Qualys dans un billet de blog intitulé – en forme de cri d’alarme, “Fin de vie pour Windows XP SP2 – il est temps de migrer”. Selon lui, les deux années post-SP3 n’auront pas réussi à convaincre les entreprises à migrer vers le dernier service pack de l’OS, même si Qualys a constaté une accélération des procédures d’installation du SP3 en 2009 (+ 30% selon la société). Qualys précise en revanche que les utilisateurs des éditions grand public de XP ont reçu la mise à jour vers le SP3 via les services d’update de Microsoft.

Ainsi, parmi l’ensemble du parc XP, le SP2 reste encore pour 50 % le choix des entreprises, souligne en substance Qualys. Et ce en dépit des avertissements de Microsoft, par voie de blog notamment. Pourquoi ? Interrogé par nos confrères de Computerworld, Wolfgang Kandek explique tout simplement que les administrateurs IT ont perdu de vue cette mise à la retraite du SP2. Elle est comme “sortie de leur radar”.

Au niveau monde, XP compte (chez les entreprises et le grand public) encore pour 63,41 % du parc installé, devant Vista à 15,50 % et Windows 7 à 11,68 %, selon le baromètre de la société NetApplications. En France, les parts de marché de XP sont descendues en dessous des 50 % depuis février 2010, pour dégringoler à 43,85 % en mai 2010. Période à laquelle Windows 7 a connu une accélération de son adoption dans l’Hexagone. De 8,88 % de parts de marché en janvier 2010, le dernier opus de Redmond totalise, en mai 2010, 16,13 % de parts de marché (source : StatCounter).

Rappelons également que les utilisateurs de XP ne pourront pas bénéficier de la prochaine version d’Internet Explorer (la version 9 donc), certaines innovations du navigateur ne pouvant pas être portées sur le vieillissant OS de Redmond.

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