Toujours dans l’attente de l’approbation de son rachat par Broadcom pour 61,2 Md$, Vmware a publié les résultats de son quatrième trimestre et son exercice fiscal 2023. Près de 18 mois après sa scission avec Dell, un environnement dégradé et les craintes suscitées par la fusion ont entravé la croissance. Les revenus de l’exercice 2023 se sont élevés à 13,35 md$, en hausse de 4% alors qu’ils avaient progressé de 9% sur l’exercice 2022. Bon point cependant pour l’éditeur, les revenus  d’abonnement et du SaaS progressent de 25% et représentent désormais le tiers de son chiffre d’affaires.

Pour les comptes trimestriels, VMware bénéficie d’un petit coup de pouce calendaire puisque son quatrième trimestre 2023 compte une semaine de plus que celui de 2022. Le chiffre d’affaires s’établit à 3,71 Md$, en progression annualisée de 5%. En revanche, le bénéfice net de 494 M$, soit 2,13$ par action, est inférieur de 17% à celui enregistré un an plus tôt. VMware surpasse toutefois les attentes des analystes qui prévoyaient un chiffre d’affaires de 3,66 Md$ et un BPA de 1,96$.

Combinés, les revenus trimestriels abonnements, SaaS et licences ont grimpé de 7% générant 2 milliard de dollars. L’ensemble abonnements et SaaS a lui bondi de 36% à 1,18 Md$ et totalise 32% de l’ensemble des revenus du trimestre. Hock Tan, le PDG de Broadcom, a insisté dès l’annonce de l’acquisition sur l’importance de faire progresser cet indicateur. VMware a fait savoir récemment qu’il cherchait à atteindre un niveau de 46% de ses revenus avec les abonnements et le SaaS d’ici l’exercice 2025.

Comme c’est le cas depuis l’annonce de l’acquisition, VMware n’a pas tenu de conférence téléphonique avec les analystes.

« Ces résultats reflètent l’appétit constant des clients pour nos offres multi-cloud et notre capacité à aider les entreprises avec une approche cloud intelligente », a toutefois commenté dans un communiqué Raghu Raghuram, PDG, VMware.  « Nous attendons avec impatience la fusion avec Broadcom, qui devrait être conclue dans l’exercice en cours, car nos solutions combinées offriront aux clients un plus grand choix et une plus grande flexibilité pour construire, exécuter, gérer, connecter et protéger leurs applications à grande échelle ».

Reste à voir si les autorités de la concurrence avaliseront ce point de vue. La décision de l’Union Européenne est attendue le 11 mai.