Des salariés américains de Seagate ont déposé une plainte collective (class action) devant la cour du district nord de Californie contre leur employeur. Ils reprochent à ce dernier d’avoir fait preuve de négligence. Le 1er mars dernier un employé, dupé par un mail de « phishing », a transmis à des pirates informatiques des documents fiscaux concernant l’ensemble des salariés et des retraités de l’entreprise. Ces documents contiennent des données personnelles sensibles tels que le nom, l’adresse, le salaire et le numéro de sécurité sociale des salariés ainsi que des informations concernant leur conjoint nous apprend la plainte mise en ligne par ChannelRegister.

Les plaignants expliquent que les cynercriminels ont déjà commencé à utiliser ces informations. « Les employés et tierces personnes, sont actuellement et pour le reste de leur vie, soumis à un important risque de vol d’identité. Beaucoup d’employés et de tierces personnes ont déjà dû engager des dépenses pour essayer de rectifier des déclarations de revenus frauduleuses et recourir à des services pour contrôler et protéger leur identité et leurs actifs », peut-on lire dans le document. Les auteurs de la plainte réclament donc des dommages et intérêts pour l’ensemble des personnes dont l’identité a été piratée.

Seagate a de son côté demandé le classement de la plainte. «Les plaignants ne peuvent pas engager de poursuites seulement basées sur les allégations qu’un évènement regrettable et imprévu ait eu lieu. Ils doivent alléguer des faits qui prouvent qu’ils sont en droit de réclamer réparation à Seagate », indique le fabricant de disques durs dans un mémoire adressé au tribunal.