Salesforce1 ligthning Connect est le dernier module de la gamme de logiciels. Il sort du créneau habituel de la firme.

Reconnue comme première société pour l’innovation, Salesforce depuis sa création en 1999, a affiché une croissance moyenne de 30% par an. Mais le jeudi 13 novembre 2014, la firme a introduit un logiciel ouvert qui pourrait bien changer son image. « Ne pas trop marcher sur les plate bandes de ses partenaires » a toujours été un sujet délicat chez les éditeurs de logiciels. Mais tôt ou tard la tentation d’élargir le spectre de ses clients en sortant un outil qui recoupe ce que font ses partenaires les plus brillants est plus forte que tout. IBM, Microsoft, Oracle, l’ont déjà fait souvent. Aujourd’hui, c’est donc le tour de Salesforce avec le programme Ligthning Connect, un outils d’interfaçage, une sorte de pompe de données entre les anciennes applications et les outils dans le cloud de Salesforce.

La firme du sémillant Mark Benioff, promoteur du « no software », met le pied dans la fourmilière des firmes qui l’ont souvent promu comme meilleur partenaire. L’interface des différents outils étant d’un avis général vraiment plus simple que celle de la plupart des concurrents pourrait bien changer avec ce nouveau module. En ajoutant sa couche applicative sur les progiciels connus et les bases de données Salesforce fonctionne comme un «?OTT?» (over-the-top). Le résultat n’était jusque-là  pas intrusif et évitait des incompatibilités liées aux mises à jours permanentes. Avec Connect, on ne pourra pas rester à la surface des logiciels, il faudra certainement creuser dans les couches applicatives et là, c’est une nouvelle étape.

Les partenaires seront ils prêts à remplacer une partie de leurs outils par ceux plus couteux de Salesforce?

Mais pour les clients finaux, qui ont parfois du mal à faire la distinction entre les propositions de différents intégrateurs, mieux vaut avoir des pompes de données certifiées « d’origine » Salesforce que d’autres plus anciennes déjà testées sur des dizaines d’autres logiciels. Cela devrait théoriquement renforcer les revenus du dernier trimestre qui seraient encore en progression, même si l’action plafonnait à 64 dollars à la mi novembre. A titre indicatif, sur l’exercice 2015 qui se clôturera le 31 janvier 2015, les analystes prévoient un chiffre d’affaires de 5,3 à 5,4 milliards de dollars, soit une progression record de 32%.

Pour les intégrateurs, l’espace reste encore important car le pompage de données peut prendre des formes multiples en fonction de la qualité du filtrage, du volume de données et de la vitesse d’exécution et surtout de la ou des sources plus ou moins polluées. Il faudrait plutôt parler de données « complexes » en fonction de l’âge du logiciel «  legacy » pour souvent ne pas dire IBM. Certains partenaires savent valoriser les données en fonction des utilisations en amont (sources) comme Sharepoint et des applications finales qui sont innombrables. La location du logiciel serait de 4000 dollars par mois en fonction du nombre d’instances proposées. A ce prix, le logiciel ne concerne que les grandes structures et cela laisse encore beaucoup de place aux intégrateurs de taille moyenne. Bref, même avec une tuyauterie plus standardisée, les intégrateurs de logiciels de « plombiers » ne seront pas au chômage.

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